Interaction Palmier dattier-Fusarium oxysporum f. sp. albedinis : Induction des réactions de défense par l’acide salicylique et rôle de quelques microorganismes antagonistes de l’agent pathogène dans le contrôle de la maladie du Bayoud

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Interaction Palmier dattier-Fusarium oxysporum f. sp. albedinis : Induction des réactions de défense par l’acide salicylique et rôle de quelques microorganismes antagonistes de l’agent pathogène dans le contrôle de la maladie du Bayoud

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Title: Interaction Palmier dattier-Fusarium oxysporum f. sp. albedinis : Induction des réactions de défense par l’acide salicylique et rôle de quelques microorganismes antagonistes de l’agent pathogène dans le contrôle de la maladie du Bayoud
Author: Dihazi, Abdelhi
Abstract: La maladie du Bayoud provoquée par Fusarium oxysporum f. sp. albedinis (Foa), constitue la principale maladie qui affecte le palmier dattier dans les régions sud du Maroc. Son expansion a été responsable de la perte de plus des deux tiers d’arbres de palmier dattier. Face à l’impact de cette maladie et de façon à pouvoir la contrôler, deux stratégies ont été adoptées dans le présent travail. La première a consisté à induire les réactions de défense du palmier dattier par l’acide salicylique (SA). Ce qui a conduit à une réduction significative des taux de mortalité du palmier dattier inoculé par le Foa. Ce résultat a été obtenu en corrélation avec une augmentation marquée de la teneur des composés phénoliques, de H2O2 et du malonyldialdéhyde (MDA) d’une part et des activités phénylalanine ammonia-lyase et peroxidase d’autre part. En outre, l’activation de ces composantes dans les plantes traitées par le SA, s’est avérée plus importante après inoculation du Foa et elle est étroitement associée avec la formation d’une nécrose localisée, au niveau du site de l’infection, rappelant la nécrose de la réaction hypersensible (HR). Cette nécrose localisée a été positivement corrélée avec l’accumulation de H2O2 et du MDA et avec l’établissement de la résistance. Par ailleurs, l’analyse des composés phénoliques par HPLC, a conduit à l’identification des isomères d’acides cafféoylshikimiques présents de manière constitutive dans les racines du palmier dattier. Lorsque ces racines sont traitées par l’acide salicylique et inoculées par le Foa, de nouveaux composés phénoliques identifiés comme des dérivés d’acides hydroxycinnamiques et présentant une forte activité antifongique, ont été induits. Leur accumulation serait à l’origine de l’amélioration de la résistance du palmier dattier, obtenue à la suite du traitement par le SA. L’analyse histochimique des composés phénoliques dans les tissus racinaires du palmier dattier, a révélé des flavonoïdes au niveau des parois cellulaires du parenchyme vasculaire du xylème. Ces flavonoïdes ont été exprimés dans les racines qui sont à la fois traitées par le SA et inoculées par le pathogène, et seraient à l’origine des altérations cytologiques observées au niveau du mycélium du Foa, dans les racines du palmier dattier. D’autre part, des microorganismes isolés à partir du compost de grignon des olives et deux bactéries, Bacillus amyloliquefaciens (Ag) et Burkholderia cepacia (Cs), isolées dans la rhizosphère de l’amandier, ont été testés pour leur rôle potentiel dans le contrôle de la maladie du Bayoud. Tous ces microorganismes ont montré un degré significatif d’inhibition de la croissance et de la conidiogénèse du pathogène. Ils agissent en engendrant des altérations morphologiques au niveau du mycélium du Foa et en libérant des molécules antifongiques qui limitent la croissance du pathogène. Lorsque les racines du palmier dattier sont traitées par, Bacillus amyloliquefaciens (Ag) et Burkholderia cepacia (Cs), la taille de la zone du brunissement développée au niveau du site d’inoculation du Foa, a été réduite annonçant la formation d’une nécrose localisée. Cette amélioration de la résistance a été positivement corrélée avec l’activation de la peroxydase et l’expression de nouveaux isomères de cette enzyme. Cela pourrait renforcer les parois cellulaires de la plante hôte limitant ainsi l’invasion des tissus par le pathogène. En outre, l’effet de ces deux bactéries sur le métabolisme phénolique a été examiné. Il s’est avéré que les composés phénoliques synthétisés sont différents selon que les plantes sont infiltrées par le pathogène ou par les bactéries. Le pathogène fait légèrement augmenter les isomères d’acides cafféoylshikimiques, alors que les deux bactéries induisent, de manière modérée, la synthèse de nouveaux composés phénoliques. Ces derniers sont identifiés comme des dérivés d’acides hydroxycinnamiques différents de ceux induits par le SA. Lorsque les racines sont à la fois injectées par le pathogène et les bactéries, la voie des acides cafféoylshikimiques semble entrer en compétition avec celle des acides hydroxycinnamiques, et l’une ou l’autre finit par prendre le dessus engendrant différents degrés de réaction de défense. Les résultats obtenus dans ce travail permettent de mettre en évidence une mise en alerte (ou priming) des plantes de palmier dattier suite à leur traitement par l’acide salicylique ou par les bactéries antagonistes. Ils vont sans doute contribuer à comprendre les réactions de défense du palmier dattier contre son pathogène, et à envisager des nouvelles stratégies de lutte contre la maladie du Bayoud.
Date: 2012-11-09

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