La dynamique du bassin versant de Rdat Entre la fragilité naturelle et l’action anthropique

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La dynamique du bassin versant de Rdat Entre la fragilité naturelle et l’action anthropique

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Title: La dynamique du bassin versant de Rdat Entre la fragilité naturelle et l’action anthropique
Author: KHAFAOUI Amal
Abstract: Dans un contexte où les changements socio-économiques ont pris le dessus, l’équilibre environnemental a été menacé dans le bassin versant du Rdat, affluent du Tensift, qui prend source des sommets du Haut Atlas Occidental du Maroc. En effet ce bassin versant objet de notre étude, a connu une régression intense de la couverture végétale protectrice dans les années cinquante suite à une forte pression anthropique. Très peu de recherches ont été effectuées dans cette zone concernant l’érosion hydrique et l’impact de l’homme dans cette dynamique. Ainsi le présent travail vise à contribuer à l’étude de l’évolution de ce milieu naturel, ainsi qu’à identifier et quantifier les changements survenus dans le temps dans le bassin versant de Rdat à travers les occupations de terre, afin de prévoir son évolution et pouvoir contribuer positivement à sa gestion. La démarche adoptée a combiné d’une part, l’apport de la télédétection sur la classification des images satellitaires et la modélisation par l’équation universelle de perte en sol révisée (RUSLE, Renard 1997) et d’autre part, les estimations du ruissellement et de l’érosion à travers les tests de simulations sur parcelles expérimentales, et les analyses de Césium 137. Ce qui a permis de caractériser et de suivre la dynamique spatiale des occupations de terre, des formes d’érosion et de prévoir leur évolution spatio-temporelle. Ceci combiné à une approche géographique d’enquête dirigée, qui nous a permis de ressortir l’impact du facteur humain sur la dynamique du changement dans le bassin versant du Rdat. L’analyse spatio-temporelle du bassin versant Rdat indique une progression de l’instabilité de 17% avec une grande dominance des zones instables, avec un pourcentage de progression de 11% à elle seule, correspondants à une perte en sol équivalente à 12 à 20t/ha/an. Les zones stables ont régressé de 2%. Ce qui indique que l’état de dégradation est dans un sens de développement. La surface des zones extrêmement instables a augmenté de 3% en passant de 29% à 32%, la surface des zones très instables a également augmenté de 3%, en passant de 23% à 26%. Les zones instables ont augmenté de 11%, en passant de de 12% à 23%, sur 31ans. L’analyse de la dynamique des occupations de terre a révélée leurs grand changement sur une période de 31ans, notamment la progression des cultures irriguées (CI) et de la forêt dense à moyennement dense (FDM), respectivement avec les pourcentages suivants 0,8% et 7,6% par rapport aux années 80. Les cultures sèches et/ou sols nus (Cs/Sn) ont régressé de 1,6%, et la forêt claire à dégradée (FCD) de 6,2%. Les fruticées (Fru) n’ont pas beaucoup changé dans le temps, ils ont régressé de seulement 0,6%. Ces changements observés ont concerné seulement 41% du bassin versant, tandis que 49% du bassin versant est resté inchangée. Leur répartition spatiale indique que les zones dégradées sont généralement peu couvertes par la végétation, tandis que les zones abritant une forêt dense sont restées stables et protégées. Ce bilan positif, est localisé en termes de régénération de la forêt, dans la moyenne montagne, où des actions d’aménagement ont été entreprises, ce qui a eu un retour positif sur la stabilité du milieu. Les résultats des tests de simulation indiquent que la parcelle de la forêt dense a le plus faible Coefficient de ruissellement ; 3.13% suivi de fruticées qui représentent une forêt claire à dégradée avec un taux de 16.5%. parcontre la jachère et/ou sol nu a le plus haut taux de ruissellement arrivant jusqu’à 45,13%. Les résultats montrent que le coefficient de ruissellement peut diminuer dans des parcelles de céréaliculture colonisées par du doum céréaliculture, et peut passer de 21,63% dans le cas d’une parcelle de céréaliculture seule à 9% en association avec du doum. Les résultats du Césium 137 vont dans ce même sens et consolident l’idée que les taux d’érosion moyens obtenus sont variables selon l’occupation des terres, ce qui permet de déduire que pour les sites de cultures l’érosion est toujours présente avec des taux variés selon l’occupation de terre. Les résultats des pertes en sol à long terme (~ 50 ans) montrent que la majorité des sédiments arrachés proviennent des terrains cultivés. Ces terrains présentent des taux d’érosion variant de 2 à 74 (t/ha/an), alors que les sites du parcours pâturé et de la forêt présentent des taux d’érosion nettement plus faibles, ne dépassant pas 8 (t/ha/an). Cette étude a confirmé les effets positifs de la couverture végétale, notamment forestière, sur la fixation du sol et par conséquent la diminution de l’érosion, sur une pente de 0 à 20%. Globalement, on peut conclure que les terres forestières, assurent un bon comportement hydrodynamique contrairement aux terres mis sous cultures ou surpâturés. Ces méthodes combinées ont permis de mieux comprendre l’évolution du milieu, et ainsi permettre un outil d’aide à la décision en vu de cibler les zones les plus vulnérables qui nécessitent la priorité d’intervention, dans une optique participative qui tient en considération la perception des agriculteurs de leur milieu, le terroir de Tazliyda a servi de cas d’étude pour cette démarche.
Date: 2019

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