اتـفـاقـيات وقـوانـيـن الـهـجـرة في منطقة البحر الأبيض المتوسط

Abstract

La Méditerranée représente une zone géographique où la mobilité des h ommes reste très forte: Fernand Braudel la considérait comme « un espace -mouvement ». Dans le contexte de la mondialisation des flux migratoires, la Méditerranée est l’un des principaux espaces migratoires au monde. Mais, elle est l’un des espaces les plus fermés en matière de contrôle des frontières, puisqu’elle constitue la limite externe de l’Europe, au sud. Aussi, l’Union européenne tourne le dos aux migrations venues du sud, du fait qu’elle s’est construite sur la liberté de circulation, d’installation et de travail à l‘intérieur de l’Europe élargie, fermant ses frontières au sud de la Méditerranée tandis qu’elle les ouvrait à l’est. Ces événements ont conduit à de nouvelles réalités géopolitiques qui ont eu des répercussions sur les tendances des flux migratoires; surtout depuis le milieu des années 1980 et au début des années 1990, marquées par l’application des nouvelles législations et mesures visant à freiner des nouveaux arrivés sur les pays de l’E.U. Cette évolution, survenue au moment de la poli tisation du dossier d’immigration, met en cause la responsabilité des émigrants dans les problèmes affligeant la société européenne. Les émigrés ne sont plus comme ils étaient source de création de richesses, mais ils sont devenus des personnes non souhaitables et constituent une menace ou, au moins, une grande contrainte pour les pays de l’Union européenne. Pour cela, elle devait appliquer une politique inexorable d’immigration afin d’éviter les flux des "misérables ", comme, l’avait exprimé un ex -ministre socialiste français en 1991. Cette recommandation peut être généralisée sur l’ensemble des pays de l’UE, car la question de l’immigration est parmi les principales préoccupations de tous les gouvernements européens, comme le reflète le contrôle rigoureux de leurs frontières.

Les pays du Maghreb (Maroc, Algérie, Tunisie et Libye) se sont trouvés face à une situation particulière. Ils sont à la fois des zones d'immigration, de transit et d'émigration. En effet, ils ont adopté une approche sécuritaire marqué e par le renforcement des mesures de contrôle pour lutter contre les migrations et par la mise en œuvre d'un arsenal juridique organisant la question de l'immigration. La prise en compte par les États européens, maghrébins et africains de l'ampleur du phén omène des migrations et de l'urgence d'une coordination de leurs actions et de leur politique dans ce domaine devient une nécessité. Dans ce cadre, ces pays ont opté pour de nouvelles politiques relatives à l'immigration et à l'émigration dans l'intention de freiner cette hémorragie et trouver la panacée adéquate pour résoudre le phénomène. Différentes approches sont mises en œuvre, notamment l'approche sécuritaire, législative et celle par le développement. C'est ce que nous allons traiter dans le présent article. Le dernier examen auquel il faut procéder est un examen de nature prospective. Il faut se poser la question de l’avenir des flux migratoires en Méditerranée. Il sera démontré qu’en dernière analyse, c’est l’Union Européenne qui détient la clé du problème : développer un partenariat authentique entre pays riverains de la Méditerranée.