Action antifongique de l'eugénol et du carvacrol sur les candidoses expérimentales systémique et gastro-intestinale de la souris

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Action antifongique de l'eugénol et du carvacrol sur les candidoses expérimentales systémique et gastro-intestinale de la souris

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Title: Action antifongique de l'eugénol et du carvacrol sur les candidoses expérimentales systémique et gastro-intestinale de la souris
Author: Bennis, Salima
Abstract: Les infections fongiques sont une complication redoutée de l’utilisation abusive d’agents immunosuppresseurs, d’antibiotiques, et autres traitements qui compromettent la réponse immunitaire de l’hôte. Ces infections sont associées à un taux de morbidité et de mortalité assez élevé. Les médicaments disponibles présentent des limites d’utilisation, et les thérapies actuelles ne sont pas dépourvues d’effets secondaires. L’objectif de ce travail est de déterminer l’efficacité de l’eugénol et du carvacrol, composés majoritaires respectifs des huiles essentielles de girofle et d’origan dans le traitement des candidoses expérimentales systémique et gastro-intestinale. La première partie de ce travail est une étude in vitro du mécanisme d’action fongicide de l’eugénol et du thymol (isomère du carvacrol) sur une levure non pathogène Saccharomyces cerevisiae. Pour ce fait 3 approches ont été utilisées : - la viabilité cellulaire par comptage du nombre de cellules viables UFC (unités formant colonies) ; - la libération du contenu cellulaire absorbant à 260 nm ; - l’observation au microscope électronique à balayage. Les résultats obtenus ont montré que le thymol et l’eugénol utilisés à leurs concentrations minimales fongicides (MFC) provoquent une altération importante de toute l’enveloppe cellulaire de S.cerevisiae. La deuxième partie du travail, est une application in vivo de l’effet anticandidosique de l’eugénol et du carvacrol dans le traitement de l’infection systémique par une souche sensible au fluconazole chez la souris immunodéprimée. Afin d’adapter les différents paramètres de l’infection à notre modèle expérimentale, des tests préliminaires ont été effectués. Le test de toxicité des différents agents utilisés, la taille de l’inoculum capable de provoquer la mort de 50% des animaux, le test de sensibilité des différentes souches de Candida au fluconazole in vitro et in vivo, puis l’étude comparative de l’effet thérapeutique de 4 marques de fluconazole. L’efficacité de l’eugénol, du carvacrol et du fluconazole a été évaluée par le pourcentage de survie des animaux pendant la période du traitement, l’estimation de la charge fongique par la microbiologie et de l’histologie des organes cibles. Les résultats obtenus ont pu démontrer qu’un traitement de 12 jours par le carvacrol (40mg/kg/j), avait donné 75% de survie par rapport à 0% de survie des animaux infectés et non traités. La charge fongique était nulle chez 50% de animaux sacrifiés, et significativement réduits chez les 25 % restants. Ce résultat est comparable à celui du fluconazole à 4mg/kg/j. l’eugénol a aussi démontré un bon effet antifongique. La troisième partie du travail est une évaluation de l’efficacité thérapeutique du carvacrol sur un modèle d’infection gastro-intestinale du souriceau par une souche résistance au fluconazole. Cette évaluation a été déterminée par le nombre d’animaux infectés sur le nombre totale des animaux du lot, puis par la charge fongique dans les organes cibles et dans les fèces des animaux sacrifiés 24h après l’arrêt du traitement. Les résultats que nous avons obtenus ont montré u’un traitement de 12 jours au carvacrol à 40mg/kg/j a favorisé la guérison de 65% des animaux, tandis que pour le reste des animaux, la charge fongique a été réduite de 95% par rapport aux témoins non traités et aussi par rapport aux animaux traités au fluconazole à 2mg/kg/j. ce résultat traduit un effet anticandidosique très significatif du carvacrol par rapport à celui du fluconazole et surtout par rapport aux animaux infectés et non traités. Cet effet anticandidosique du carvacrol permettrait de réduire les complications reliées aux mycoses gastro-intestinales, en particulier, la dissémination vers les autres organes qui pourrait conduire à la mortalité surtout des individus immunodéprimés.
Date: 2005-03-26

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