Traumatismes thoraciques graves en réanimation (à propos de 51 cas)

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Traumatismes thoraciques graves en réanimation (à propos de 51 cas)

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Title: Traumatismes thoraciques graves en réanimation (à propos de 51 cas)
Author: Kadi, Nadira
Abstract: Introduction : Les traumatismes thoraciques représentent un motif de consultation fréquent dans les services des urgences. Ils sont directement responsables de 25 à 50% des décès traumatiques et constituent la première cause de décès traumatique immédiat chez l’enfant et l’adulte jeune. L’objectif de cette étude est d’évaluer, l’aspect épidémiologique des traumatismes thoraciques graves de la région de Fès-Boulmane, de dépister les facteurs de mauvais pronostic ainsi que le profil évolutif des traumatisés thoraciques graves. Patients et méthodes : Il s'agit d'une étude rétro et prospective portant sur les cas des traumatisés thoracique admis dans le service de réanimation polyvalente du CHU HASSAN II de Fès, sur une période de 3 ans, allant de janvier 2006 jusqu’ à décembre 2008. Etaient inclus dans l'étude les patients hospitalisés dans le service et chez qui le diagnostic d’un traumatisme thoracique grave isolé ou associé à une autre lésion, a été retenu sur des critères cliniques et/ou radiologiques. Les dossiers incomplets ont été exclus. Résultats : On a colligé 51 cas de traumatisés thoracique. L'âge moyen était de 35,47 ± 16,01 ans avec une prédominance masculine (le sex-ratio était de 4,66). Les étiologies étaient dominées par les accidents de la voie publique (AVP) 60,78%. Le mécanisme était direct chez 96% des patients et 88,24% patients avaient un traumatisme thoracique fermé. Le GCS était en moyenne de 12,06 ± 3,19. Une détresse respiratoire aigue à l’admission était présente chez 71,15% des patients, dont 54,9% ont bénéficié d’une ventilation artificielle, alors que 49% des patients ont bénéficié d’un drainage de leurs épanchements. 14 patients ont présenté un choc hémorragique, dont 4 malades ont nécessité une thoracotomie en urgence. Un bilan biologique standard (NFS, ionogramme, TP) a été réalisé chez tous nos malades. La radiographie pulmonaire a été réalisée chez 96% des patients, elle a objectivée un pneumothorax et des foyers de contusion pulmonaire chez 40% des malades, un hémothorax chez 30% des malades, et des fractures des cotes chez 26% des malades. La tomodensitométrie a été réalisée chez 78% des malades, et a permis de diagnostiquer des lésions passées inaperçues sur la radiologie standard. Le dosage de la Troponine, réalisé chez 40 malades, était positif chez 19 patients. L’électrocardiogramme, réalisé chez 32 patients, avait objectivé des troubles de la repolarisation chez 10 patients et un microvoltage chez 2 traumatisés. L’échocardiographie trans-thoracique réalisée chez 7 traumatisés thoraciques, avait objectivé un épanchement péricardique chez un patient et une contusion myocardique chez un autre. La tomodensitométrie cérébrale était demandée chez 32 patients et l’échographie abdominale était réalisée chez 44 patients. Sur le plan thérapeutique, La majorité de nos traumatisés (86,27%) n’ont bénéficié d’aucune prise en charge en milieu de l’accident et seulement 17,64% des traumatisés ont bénéficié d’un transport médicalisé. A l’unité de soins intensifs, plus de la moitié des patients hospitalisés ont été intubés et 4 malades ont bénéficié d’une trachéotomie, 62% des patients ont bénéficiés d’une kinésithérapie respiratoire. L’usage des drogues vasoactives était nécessaire chez 29,41% patients. La transfusion sanguine était réalisée chez 62,74% des malades. Concernant l’analgésie le Néfopam et le paracétamol étaient les plus utilisés, suivis par les anti-inflammatoires non stéroïdiens et des dérivés morphiniques, L’évolution était marquée par la survenue d’infection nosocomiale chez le 1/3 des patients, dont la localisation pulmonaire était la plus fréquente (88%), et on a déploré un taux de décès de 27,45% des traumatisés. Les facteurs de mauvais pronostic dans notre étude étaient : un GCS<12, un IGS II moyen >32, un APACHE II moyen> 13, un RTS moyen<6, le recours à la ventilation artificielle et la survenue d’infection nosocomiale. Conclusion : Dans notre série on a constaté un taux de mortalité estimé à 27,45%, ce qui corrobore avec les données de la littérature. Néanmoins, si certaines mesures ont été appliquées, ce pronostic aurait pu être meilleur : ces mesures consistent en : · La prévention de l’infection nosocomiale, qui reste responsable d’un grand nombre de décès en milieu hospitalier. · L’amélioration de la médecine préhospitalière, et l’’installation des postes de secours avec des équipes prêtes à intervenir dans l’immédiat sur le lieu même de l’accident.
Date: 2010-10-22

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