L’intérêt de la cœlioscopie en matière de cryptorchidie

Abstract

La cryptorchidie est la localisation du testicule spontanément et en permanence en dehors du scrotum en un point quelconque de son trajet normal de migration. C’est une pathologie qui reste fréquente chez l’enfant, et pose à la fois un problème diagnostique et thérapeutique. Les différentes techniques d’imagerie ont prouvé leur insuffisance en matière de cryptorchidie. Ils ne sont fiables ni pour localiser un testicule non palpable ni pour prouver son absence. Actuellement la laparoscopie est reconnue comme étant un moyen sûr et fiable pour établir un diagnostic précis et définitif, avec une sensibilité de 100%. En outre, la cœlioscopie s’impose actuellement comme la technique de référence dans la prise en charge thérapeutique de la cryptorchidie. Le progrès dans cette pathologie ne vise pas seulement l’abaissement du testicule en intra scrotal mais surtout l’amélioration de la fertilité et la prévention d’un éventuel lit de dégénérescence maligne ultérieure. Dans notre étude rétroscopie, nous rapportons l’expérience du service de chirurgie pédiatrique du CHU Hassan II de Fès dans la prise en charge cœlioscopique de la cryptorchidie à partir d’une série de 38 testicules cryptorchidies suivis durant les années 2006-2009. L’âge moyen de nos patients est 8,45 ans (2-16 ans), on note 31% de cryptorchidie bilatéral, 69% bilatéral avec prédominance du coté gauche dans 48,3%. L’exploration laparoscopique a révélé 18 testicules en position intra abdominales, 6 en position inguinale profonde et 14 cas d’agénésie testiculaire. On a réalisé l’abaissement par voie cœlioscopique selon la technique de Fowler et Stevens en deux temps pour 17 testicules, 3 abaissements en un temps, une orchidectomie et on s’est abstenu pour 14 agénésie testiculaires et pour 2 testicules féminisantes. Le recul était bon, aucun cas d’atrophie testicule n’a était noté.