La Verticilliose de l’olivier : Diversité Génétique de Verticillium dahliaeKleb. et Réaction de la plante Hote a l’infection

Abstract

L’étude épidémiologique de la verticilliose de l’olivier causée par Verticilliom dahliae et menée dans la région du Haouz a révélé une répartition géographique importante de cette maladie dans la région. Parmi 15 communes visitées, 11 sont touchées. L’incidence moyenne relevée s’est avéré très variable (De 0 à 100%) La grande concentration et la plus haute incidence sont enregistrées dans la région de Tamellat. En outre, l’étude à permis de dégager les principaux facteurs de développement de la maladie dans la région. En effet, le risque de son développement est plus élevé lorsque les plantations sont jeunes, denses, bien irriguées, associées à d’autres cultures, notamment aux cultures maraîchères. Et ne reçoivent pas de fertilisants azotés. L’appréciation du niveau d’agressivité des isolats du parasite a montré une grande variabilité et une instabilité du pouvoir pathogène. Par ailleurs, l’analyse de sa structure génétique, utilisant les techniques de la compatibilité végétative et de marqueurs moléculaires, a montré qu’il est caractérisé par une diversité génétique limité. Seulement 3 groupes de compatibilité végétative (GCV) et 4 groupes RAPD (GRAPD) sont définis au sein d’une population de 44 isolats. La majorité des isolats sont regroupés dans un seul groupe que ce soit la compatibilité végétative ou RAPD. En outre, des liens génétiques, aussi bien entre les GCV qu’entre les GRAPD, sont établis. Aucune corrélation n’est mise en évidence entre les groupes RAPD et les GCV d’une part et les origines géographique et botanique et le niveau d’agressivité des isolats d’autre part. L’implication des peroxydases, enzymes oxydo-réductases, dans l’interaction olivier-Verticillium dahliae est démontrée. Les sujets sensibles au parasite présentent les taux d’activité des peroxydases solubles et ioniques les plus faibles et répondent à l’infection par une diminution de cette activité. Il en va tout autrement pour les plants résistants qui présentent des taux pré-existants élevés en peroxydases solubles et ioniques et répondent à l’infection par une augmentation importante de leur activité. Les peroxydases de l’olivier se présentent sous formes soluble et liée à la paroi par des liaisons ioniques. Le taux d’activité des deux formes varie en fonction de leur situation cellulaire, de la variété, de l’organe de la plante et de l’âge de celui-ci.