Devenir des espèces mobiles d’Aeromonas dans les bassins expérimentaux de lagunage naturel à Marrakech

Abstract

Ce travail essentiellement consacré au devenir des bactéries d’Aeromonas mobiles durant le traitement des eaux usées urbaines par bassins de stabilisation, a aboutit aux principaux résultats suivants : L’étude de l’évolution spatio-temporelle de ces bactéries dans les eaux usées a montré que les plus faibles charges ont été enregistrées en période estivale : leurs maxima d’abondance, ont été rencontrés en période hivernale. Concernant leur résistance aux bassins de stabilisation, nous avons montré que l’espèce A. Sobria est la plus résistante au lagunage, A.Hydrophila étant la plus sensible. Nous avons par ailleurs, montré que les souches d’Aeromonas sont plus résistantes au lagunage que les coliformes fécaux. Concernant la résistance des souches d’Aeromonas aux antibiotiques, nous avons montré que ces souches présentaient des fréquences considérables de résistance aux β-lactamines : une sensibilité importante a été manifestée à l’égard des tétracyclines, du chloramphénicol, de la gentamycine et du céfotaxine. La comparaison des taux de résistance des souches isolées à l’entrée et à la sortie du lagunage n’ a pas permis de déceler de différence statistiquement significative : aucune différence statistiquement significative n’ a été détectée entre les taux d’anntibiorésistance des souches isolées de l’eau et du sédiment. L’étude de l’activité hémolytique des souches d’Aeromonas a montré que l’espèce A.Sobria manifestait le maximum de production de toxines β-hémolytiques, suivie par A.Hydrophila puis d’A.caviae qui ne manifeste qu’une très faible activité hémolytique. L’étude in vitro des effets de certains facteurs expérimentaux a montré qu’ils jouent un role considérable dans la diminution de la charge d’Aeromonas au niveau des eaux usées. L’étude de la sédimentation a montré que ce facteur pourrait être à l’origine de la résistance des souches d’A. Sobria au lagunage.