La mine d’or de Tiouit : un exemple de veines aurifères mésothermales associées à une granodiorite d’âge protérozoïque supérieur (Massif panafricain du Jbel Saghro, Anti-Atlas, Maroc)

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La mine d’or de Tiouit : un exemple de veines aurifères mésothermales associées à une granodiorite d’âge protérozoïque supérieur (Massif panafricain du Jbel Saghro, Anti-Atlas, Maroc)

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Title: La mine d’or de Tiouit : un exemple de veines aurifères mésothermales associées à une granodiorite d’âge protérozoïque supérieur (Massif panafricain du Jbel Saghro, Anti-Atlas, Maroc)
Author: Al Ansari, Abdelkhalek
Abstract: La mine d’or de Tiouit est située dans la partie NE du Jbel Saghri, qui correspond à un segment de la chaîne panafricaine de l’Anti-Atlas. La production cumulée depuis 1950 jusqu’à 1995, est d’environ 8,5 t Au, 69t Ag et 455,6t Cu. Les minéralisations aurifères sont encaissées exclusivement, dans la granodiorite Précambrien II supérieur, intrusive dans une série sédimentaire préalablement déformé et métamorphisée dans le faciès schistes verts, lors de la phase panafricaine majeure. Il existe une liaison spatiale, temporelle et très probablement génétique entre : (1) l’âge de la granodiorite hôte, (2) la mise en place des fractures sub-horizontales ayant servi d’unique piège des fluides minéraliseurs, (3) les types et l’intensité des altérations hydrothermales, (4) le dépôt de la séquence paragénétique et (5) les caractères physico-chimiques des phases fluides. L’intrusion de Tiouit est constituée d’une granodiorite encaissante et d’un faciès de bordure ayant une composition de diorite quartzique. Cette intrusion, calco-alcaline, moyennement à fortement potassique parait de résulter de la cristallisation d’un magma de composition andésitique à rhyo-dacitique engendré dans un contexte tardi-collisionnel consécutif à une période de subduction. La minéralisation se présente en veines de quartz à sulfures, or et hématite, de direction générale N10, avec un pendage de 10 à 30° E ou SE. Toutes ces veines se localisent dans une zone où les failles senestres de direction NE-SW sont relayées par celles orientées ENE-WSW à E-W, également senestres mais avec une composante chevauchante vers le sud. L’ouverture de ces veines serait liée au blocage induit par le fonctionnement de ces failles, lors de la phase panafricaine tardive caractérisée, régionalement, par une compression NNE-SSW à N-S. La séquence paragénétique hypogène de ces veines comporte : Stade-I à un magnétite + pyrite +arsénopyrite + (pyrrhotite, énargite), Stade-II à sulfures-or correspondant à la précipitation de sphalérite + chalcopyrite + electrum + cuivres gris + galène + (aïkinite, wittichénite, hessite, bornite) et Stade-III à hématite-or. Les deux premiers stades sont interprétés comme liés dans le temps, avec un piégeage du fluide minéralisateur du stade-II, suite à une réactivation des fractures ayant déjà servi comme sites pour le dépôt des minéraux du stade-I. Le stade-III qui se surimpose aux stades précédents s’avère plus tardif. La stade-I, caractérisé par un fluide chaud et de faible salinité, est accompagné d’une altération potassique à phengite-biotite, tandis que le stade-II, caractérisé par un fluide également chaud mais avec une salinité forte à modérée, est responsable de la chloritisation. Le stade-III, caractérisé par un fluide relativement moins chaud et par une salinité faible à modérée, est accompagné d’une hématitisation. L’or, ainsi que les métaux de base, ont été solubilisés sous forme de complexes chlorurés et transportés par des fluides, de température supérieur à 300°C. L’interaction entre ces fluides et les veines à magnétite, pyrite et arsénopyrite du stade-I, aurait joué un rôle capital dans le dépôt de l’or et des métaux associés, selon le mécanisme de précipitation électrochimique. Le dépôt de l’or inclus dans les minéraux du stade-II est induit par un mécanisme d’adsorption physique-réduction chimique. Ceci n’exclut pas l’intervention d’autres facteurs de précipitation tels que la dilution et le refroidissement. Les minéralisations aurifères de Tiouit semblent être déposées à partir de fluides minéralisateurs liés à l’évolution de la cristallisation du magma granodioritique, dans des pièges structuraux, engendrés dans la partie apicale de cette granodiorite, à la faveur d’une fracturation assistée par ces fluides, dans les conditions du domaine ductile-fragile. Certaines caractéristiques de ces minéralisations les rattachent aux gisements de type « veines aurifères mésothermales associées aux plutons granitiques », la composition des granitoïdes Précambrien II supérieur , leur niveau d’emplacement, et les zones d’intersection avec les nœuds tectoniques engendrés par les accidents de directions NE-SW et E-W liés à la phase tardive panafricaine, sont tous des facteurs importants pour la recherche des gisements aurifères analogues à celui de Tiouit dans les terrains précambriens du Jbel Saghro.
Date: 1997-05-22

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