Les dolomies triasiques de la dorsale externe ( Bokoya, Rif interne, Maroc ) : Un complexe tectono-sédimentaire du Rift oblique alboran-iberie

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Les dolomies triasiques de la dorsale externe ( Bokoya, Rif interne, Maroc ) : Un complexe tectono-sédimentaire du Rift oblique alboran-iberie

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Title: Les dolomies triasiques de la dorsale externe ( Bokoya, Rif interne, Maroc ) : Un complexe tectono-sédimentaire du Rift oblique alboran-iberie
Author: Azzouz, Omar
Abstract: Les séries dolomitiques triasiques de la Dorsale calcaire externe du Massif de Bokoya (Rif interne, Maroc) sont étudiées à travers les processus tectono-sédimentaires qui régissent leur développement. Ainsi, nous les subdivisons, pour la première fois, en 5 ensembles lithostratigraphique distincts, d’épaisseur hectométrique, délimitées à leur base par des discordances cartographiques. Ces ensembles sont définis comme des formations sédimentaires formées par une superposition de plusieurs mésoséquences chenalisantes de plus en plus régulières vers le haut. Ce découpage stratigraphique montre une organisation séquentielle de deux ordres qui présentent une évolution commune, régressive et de comblement. La géométrie de leurs dépôts est contrôlée par des systèmes de failles arborescents qui évoluent en accommodation avec la sédimentation. Nous montrons dans cette étude que la différenciation de ces deux ordres de séquence se réalise dans un contexte subsident. Elle est dictée par un régime tectonique distensif rythmique, qui se prononce par des exaspérations brusques et intenses suivies par des répliques de plus en plus faibles. Nous avons défini dans ce sens une mésoséquence type de 4 termes permettant de caractériser l’évolution tectono-sédimentaire de chaque formation. L’évolution de ces séries dolomitiques caractérise les principales phases de dislocation de la plateforme carbonatée triasicoliasique. Les données géométriques de ces déformations révèlent que ces structurations sont animées par 3 familles de failles normales qui montrent des comportements tectoniques différents. Leur fonctionnement concomitant se conduit par des jonctions et des recoupements multiples calibrés par des phénomènes de compensatoires tectoniques et de réajustements d’ordre successif permettant une partition équilibrée des taux d’extension et d’affaissements. Nous démontrons que ces structurations sont contrôlées par un régime tectonique transtensif, à extensions radiales, commandé par des failles N160 sénestres. Ils s’intègrent à plus grande échelle dans des systèmes de blocs basculés vers l’Est, commandés en profondeur par une faille de découplage crustal, témoignant de l’installation d’un rift intracontinental. Les réactions brusques et intenses de cette instabilité tectonique sont définies comme des phases de déformation principales de ces mouvements d’extension tétysiens. Les discordances correspondantes se calent parfaitement dans la charte des discontinuités stratigraphiques définie à l’échelle méditerranéenne. Ainsi, des attributions d’âges ont été proposées pour chaque ensemble, allant respectivement de la limite Anisien-Ladinien au Rhétien-Hettangien. Les données stratigraphiques et structurales permettent de raccorder la microplaque d’Alboran à la pénisule ibérique. Son détachement débute au Trias moyen par l’installation d’un rift intracontinental située dans le prolongement sud du rift triasique de la chaîne ibérique. Ces mouvements d’extension s’accompagnent par l’individualisation de plusieurs bassins pull-apart délimités par des failles N40 et N130 qui conditionnent l’architecture structurale des zones internes. Ils sont administrés par un régime transtensif imposé par la migration vers le NE de la microplaque d’Alboran. Cette disposition atteste du caractère oblique de ce rift intracontinental accommodé en partie par les discontinuités tardihercyniennes. Dans cette nouvelle conception du contexte triasique de la Méditerranée occidentale, nous mettons en relief le rôle déterminant des discontinuités tardihercyniennes dans l’accommodation des extensions téthysienne. Nous estimons que les composantes sénestres des failles N160 sont induites seulement par la migration oblique du domaine d’Alboran. L’ouverture de ce rift est contrôlée dans son ensemble par des accidents N70 sénestres conformément aux mouvements géodynamiques triasiques communs au reste de la Méditerranée et des domaines des Atlas et de l’Atlantique centrale.
Date: 2007-06-18

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