Niveau alimentaire et puberté chez la femelle Sardi

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Niveau alimentaire et puberté chez la femelle Sardi

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Title: Niveau alimentaire et puberté chez la femelle Sardi
Author: Hamidallah, Naïma
Abstract: Dans la zone du Bour défavorable du Maroc, en système d’élevage extensif ou semi-intensif, les agnelles ne sont utilisées pour la reproduction qu’en deuxième année, ce qui augmente fortement le pourcentage d’animaux improductifs. C’est notamment le cas pour la race Sardi connue pour être relativement tardive. Dans le but de déterminer si une conduite alimentaire adéquate permettrait de rendre les agnelles Sardi productives dès la première année, d’évaluer leur capacité de réaliser une croissance compensatrice et d’étudier les effets de cette croissance sur les mécanismes de la puberté nous avons mis en place un essai afin de mesurer les effets du niveau alimentaire (d’abord un niveau élevé : H ou bas : B, puis une sous-alimentation et réanimation lors de la période de reproduction traditionnelle de la race) sur la croissance, l’entrée en activité reproductrice et les performances de reproduction. Ces effets seront mis en relation avec les profils plasmiques des hormones qui agissent sur la croissance des animaux et sur les réserves lipidiques : l’hormone de croissance (GH) et la leptine. Les variations des sécrétions de la FSH hypophysaire et de la progestérone sont également étudiées dans ce travail de recherche. Pendant la durée de l’expérience, les agnelles du groupe H ont montré une meilleure croissance (74 g de gain quotidien moyen contre 44g), une entrée en activité cyclique ovarienne normale (cycles de 16 ou 17 jours avec une progestéronémie supérieure à 1 ng/ml) plus précoce (322 jours contre 355) et à un poids plus élevé (40 kg contre 35). De même, les premières chaleurs accompagnant un cycle ovarien normal ont été observées 25 jours plus tôt dans le groupe H et à un poids supérieur de 4 kg. Enfin, alors qu’aucune n’agnelle du groupe B n’a agnelé, le groupe H a montré une fertilité de 56 % et les agnelages ont eu lieu à un âge de 16 à 17 mois. D’autres part, l’alimentation élevée permet une croissance soutenue des agnelles (environ 10g/j au début et 85 g/j à la fin), alors que la restriction alimentaire ne permet qu’une croissance compensatrice partielle due au fait que certaines agnelles ne répondent que faiblement à cette réalimentation. L’alimentation ad libitum permet une entrée en activité ovarienne chez toutes les agnelles à l’âge de 10 à 11 mois et cette activité est très rapidement normale (9 jours) et accompagnée de chaleurs. La restriction alimentaire continue empêche toute manifestation ovarienne et le comportement jusqu’à la fin de l’expérience, les agnelles ayant alors plus d’un an. Le redémarrage de la croissance par une réalimentation ad libitum, permet l’entrée en cycle et l’apparition des chaleurs au même poids que les agnelles ayant reçu une alimentation illimitée mais à un âge plus avancé de 50 jours. Les résultats confirment que le développement corporel est un facteur prépondérant dans le déclenchement des mécanismes de la puberté et que si la croissance n’est pas suffisante, c’est l’âge de l’animal qui prend la relève pour ce déclenchement à condition que cette croissance atteigne un certain niveau. La conséquence en est que la puberté peut apparaître à un poids qui ne garantit pas des performances de reproduction correcte ultérieures. Nos résultats montrent que l’entrée en activité sexuelle des agnelles Sardi est très variable, tant sur le plan de l’initiation des cycles ovariens, que pour l’apparition des chaleurs. Une latence d’environ 1,5 mois est nécessaire entre le début de l’activité normale (cycles ovariens normaux avec chaleurs) et les saillies fécondantes. Nos résultats confirment également l’existence de cycles ovariens courts au début de la puberté ainsi que des périodes de retour temporaire à l’anœstrus. La comparaison des évolutions des taux plasmiques de la FSH, de la GH et la leptine permet de penser que tout l’arsenal hormonal de l’axe gonadotrope nécessaire à l’entrée en puberté est mis en place mais l’état corporel inadéquat empêcherait le déclenchement de l’ovulation. Le dosage des E2 serait nécessaire pour confirmer nos conclusions. La grande variation de la concentration qu’au Maroc, même avec une race réputée tardive comme la Sardi, une conduite alimentaire adéquate permet l’utilisation des agnelles de remplacement dès la première année.
Date: 2007-07-27

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