Utilisation de la carpiculture pour l'amélioration de la qualité de l'effluent final d'une station d'épuration des eaux usées par lagunage à haut rendement

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Utilisation de la carpiculture pour l'amélioration de la qualité de l'effluent final d'une station d'épuration des eaux usées par lagunage à haut rendement

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Title: Utilisation de la carpiculture pour l'amélioration de la qualité de l'effluent final d'une station d'épuration des eaux usées par lagunage à haut rendement
Author: Berday, Nadia
Abstract: Le présent travail a pour objectif de réduire la concentration en matière en suspension (MES), essentiellement d’origine phytoplanctonique, dans l’effluent d’une station d’épuration des eaux usées par Lagunage à Haut Rendement (LHR) par l’utilisation d’un élevage de carpes. Cette approche permet la réutilisation de l’effluent en irrigation mécanise (localisée et aspersion) en même temps qu’une valorisation de l’effluent pour la production du poisson. L’expérience est menée à la station d’épuration des eaux usées de l’IAV Hassan II à Rabat entre 1997 et 2001, dans un bassin d’élevage de carpes recevant l’effluent de la station avec un débit moyen de 4,3 à 9 m³.j⁻¹. L’étude est effectuée sur deux types d’élevages de carpes : un élevage de 263 carpes argentées et de 500 carpes communes durant une période de 20 mois (Elevage CA+CC) et un élevage de 548 carpes argentées et de 76 carpes herbivores durant une période de 100 jours (Elevage CA+CH). Les poissons n’ont pas reçu de nourriture supplémentaire pendant la période d’étude. La productivité de la carpe argentée est de 1 kg.m⁻³ .an⁻¹ dans le cas du 1 élevage avec un taux de survie de 64% et de 1,2 kg.m⁻³ en 100 jours, avec un taux de survie de 8,8% dans le cas du 2ème élevage. La productivité des carpes communes et herbivores est faible (0,24 kg.m⁻³ .an⁻¹ et 0,05 kg.m⁻³ en 100 jours), avec des taux de survie de 18% et de 54% respectivement. Par son régime omnivore en majorité phytoplanctonophage et son important taux de prélèvement de la biomasse planctonique (580 PF g.kg⁻¹ de poisson.j⁻¹) (PDF : poids frais), la carpe argentée constitue le principale facteur d’élimination des MES au niveau du bassin d’élevage. La conduite d’élevage recommandée pour la réduction des MES dans l’effluent du LHR présente les caractéristiques suivantes : une taille de la carpe argentée supérieure à 24 cm, une charge en carpe argentées de l’ordre de 0,9 à 1,3 kg.m⁻³ et une charge en carpes communes de l’ordre 0,4 kg.m⁻³. Cet élevage permet de réaliser des rendements d’abattement élevées en MES : 17 ;3 g. m³.j⁻¹. et 50 à 81%. La chlorophylle a été réduite de 75% et le phytoplancton de 80%. L’effluent final a une concentration en MES de 45,5 mg.l⁻¹, qui répond aux normes recommandées pour une réutilisation en irrigation mécanisée (localisée et aspersion) sans risques de colmatage des conduites d’irrigation (≤50 mg.l⁻¹ de MES). Afin de maintenir ces bonnes performances d’abattement, une réduction graduelle de la densité du poisson est fortement recommandée. Un élevage de carpe argentée d’une taille inférieure à 25 cm et d’une densité de 18-12 poisson.m⁻³ associée avec une charge en carpe herbivore de 0,1 kg. m⁻³ permet de réaliser un abattement en MES de 44 à 52% dans des conditions de température de 20 à 29°C. Par ailleurs, l’utilisation des carpes pour la réduction des MES dans l’effluent d’u LHR contribue à une amélioration de la qualité de cet effluent. L’abattement des coliformes fécaux est de 1 Ulog., celui de la DBO₅ est de 43% dans le cas de l’élevage (CA+CC) et de 50% dans le cas de l’élevage (CA+CH). La qualité nutritive de la carpe argentée élevée dans l’effluent du LHR est proche de celle obtenue dans les eaux douces. Les poissons ne sont pas contaminés par les métaux lourds ou par parasites, mais ils accumulent fortement les bactéries indicatrices de pollution fécale et les pathogènes potentiels au niveau de leurs différents organes (1,7.10⁵ g⁻¹ de muscle, 10⁴ g⁻¹ et 20 g⁻¹, respectivement pour les CF, les streptocoques et les staphylocoques). La dépuration de ces poissons pendant 10 jours permet l’élimination d’une partie importante de ces bactéries, mais ne permet pas de ramener la qualité du poisson aux normes d’hygiène recommandés pour une consommation humaine (<50 bactéries.g⁻¹ de muscle).
Date: 2007-06-16

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