Recherche de pesticides dans la tomate et les eaux souterraines de la région de Sidi Bou N'Iym : Etude de l'efficacité d'une nouvelle préparation à base d'Amitraz pour lutter contre le varroa, jacobsini, parasite de l'abeille

Abstract

Les molécules phytosanitaires sont mesurées dans les productions agricoles, les eaux de surfaces et les eaux souterraines à des concentrations qui peuvent occasionner des problèmes au niveau de la santé humaine et de l’environnement. Le travail que nous présentons consiste en la recherche de pesticides dans Tomate cultivée en plein champ et les eaux souterraines de la zone de sidi Bou N’Iym. Une enquête réalisée auprès de neuf agricultures exploitants dans cette localité, nous a permis de dégager les pesticides les plus utilisés à savoir : les molécules organophosphorés, les pyréthinoïdes de synthèses et certaines molécules organochlorées. Sur la base de ces données, nous avons mené une étude de l’évolution de dix sept de pesticides dont cinq organophosphorés, dix organochlorés et deux pyréthinoïdes de synthèse dans six puits situés dans la zone d’étude. Les prélèvements ont été effectués à raison d’une fois par mois sur une période de deux ans : 99-00 et 00-01. Les résultats obtenus ont montré que les teneurs en molécules organophosphorés : malthion, azinphos-méthyle, parathion et parathions-méthyle sont inférieures à la norme réglementée fixée à 0.1 µg/l. Par contre l’acéphate enregistre une teneur qui varie de 0.03 µg/l à 0.4 µg/l dépassant ainsi, dans certains puits, la norme réglementée. Cela laisse supposer une pollution des eaux souterraines de la zone de Sidi Bou N’Iym par l’acéphate. Les molécules organochlorés : HCB, αHCH, δHCH, γHCH, dicofol, tertradifon, chlortalonil, pp’DDE, pp’DDT), ont été trouvées à des concentrations composant le bruit de fond et ne dépassant pas la norme réglementée. L’isomère βHCH a été détecté à une concentration de 0.14 µg/l dans les échantillons prélevés le mois 26/01/00 des puits PA, Pal et PBl. La présence de ces organochlorés dans les eaux souterraines pourrait être expliquée par le fait que ces molécules sont à la fois persistantes et peu mobiles pouvant être stockées dans le sol et par la suite être transportées à travers le sol par le phénomène du lessivage entretenant ainsi la contamination des eaux souterraines. Aucune trace des pyréthinoïdes de synthèse : deltaméthrine, cypermethrine, n’a été enregistrée durant ces deux campagnes. L’analyse multi-résidus de pesticides dans la tomate cultivée en plein champ dans la zone de sidi Bou N’Iym a montré que le dicofol et le tertradifon enregistrent des teneurs de 0.13 ppm et 0.12 ppm après le délai de carence. Ce résultat trouve probablement son explication dans l’application répétée de ces deux molécules, produisant ainsi un effet cumulatif. Ces valeurs restent cependant, inférieures aux limites maximales de résidus (LMR). Aucune trace du thiophanate-méthyle ni d’imidaclopride n’a été détectée. Dans un cadre de transfert de technologie de l’Italie vers le Maroc, l’étude de l’efficacité d’une nouvelle préparation à base d’amitraz contre le varroa, parasite de l’abeille, a montré que cette nouvelle préparation est efficace durant sis semaines du traitement ; période recommandée par la firme. Un traitement au coumaphos et à l’acide oxalique est cependant nécessaire pour l’élimination des varroas résiduels au traitement. Nous avons mis au point des protocoles en vue d’analyses des résidus de pesticides dans l’eau et Tomate. Les techniques que nous avons utilisées sont : la CPG capillaire avec détecteur à capture d’électron, la CPG capillaire avec détecteur thermoïonique spécifique, la CPG capillaire avec détecteur à photométrie de flamme en mode phosphore, la chromatographie capillaire couplée à un détecteur de masse et la chromatographie en phase liquide haute pression avec détecteur UV.