Devenir biotique et abiotique des hydrocarbures insaturés biogentes dans le milieu marin

Abstract

La première partie de ce travail concerne le devenir biotique et abiotique du squalène dans l’environnement marin. La dégradation abiotique du squalène a été étudiée en conditions oxiques et anoxiques en prévence d’hydropéroxydes (chapitres II) une dégradation significative de cet alcène a pu être mise en évidence en anérobiose. Ces résultats très intéressants montrent que certains hydropéroxydes, qui semblent relativement bien préservés dans les sédiments marins, peuvent contribuer à l’oxydation de certains lipides insaturés dans des environnements sédimentaires anoxiques. La dynamique des populations bactériennes a été suivie par PCR/DGGE, au cours de l’isolement de bactéries dénitrifiantes capables de dégrader le squalène en anérobiose (chapitre III). Deux des bactéries isolées présentent une grande efficacité de dégradation du squalène. La bactérie Marinobacter sp.31 (5sq31) notamment dégradé efficacement le squalène en anaérobiose (chapitre IV). Sur la base des métabolites identifiés, nous avons pu proposer un schéma de dégradation du squalène original faisant intervenir une hydratation initiale des ses doubles liaisons et une carboxylation des alcools tertiaires ainsi formés. Une autre souche Marinobacter squalenii (5Asq64) dégrade très rapidement le squalène en anérobiose en formant des quantités non négligeables d’un ester isopremoïde lourds polyinsaturés (chapitre V). Dans la dernière partie de ce travail (chapitre VI) la photodégradation de différents alcènes phytoplanctoniques par la lumière visible a été étudiée in vitro. Les deux micro-algues Emiliania huxleyi CS-57 et Nannochloropsis salina ont été utilisée comme sources biogènes de ces alcènes. La comparaison des doses de demi-vie obtenues avec les doses lumineuses fréquemment rencontrées dans l’environnement marin a permis de conclure que la plupart des alcènes phytoplanctonique doivent être photodégradés dans la couche euphotique des océans.