Etude des eaux résiduaires des huileries d'olives (Margines) : Caractérisation et Traitement

Abstract

Les pays du bassin méditerranéen sont les plus touchés par le problème de la population de l’environnement occasionnée par la production annuelle d’effluents d’huilerie d’olives (margines) qui dépasse les 30 millions m³. Dans le but de faire face à ce grand phénomène les recherches scientifiques au niveau de ces pays se multiplient dans un objectif précis, celui de participer à la réduction des conséquences néfastes dues au déversement directe de ces effluents dans le milieu naturel. L’un des objectifs de cette étude est de proposer une ou plusieurs techniques simples à appliquer au traitement des margines et qui présentent à la fois un intérêt économique et environnement. C’est ainsi que divers procédés physico-chimiques et biologiques ont été testés. La comparaison des résultats obtenus suite au traitement des margines par procédés physico-chimiques montre qu’il est envisageable d’améliorer le taux d’élimination de la charge polluante des margines par combinaison de décantation suivie de chaulage ou bien par application des procédés de séparation physique. Le traitement des margines par couplage UV/H₂O₂ a été également étudié. Compté tenu de la charge polluant de l’effluent, une dilution ou un pré-traitement est nécessaire avant l’application de ce procédé. Les résultats des essais de traitement des margines au stade de laboratoire avec le mycélium de Phanerochaete Chrysosporium M1 et celui de Pleurotus ostreatus ont permis de mettre en évidence la capacité des deux souches à décolorer et à détoxiquer ce rejet par le biais de leurs enzymes ligninolytiques en particulier la souche Ph. Chrysosporium M1 isolée au Laboratoire de Microbiologie Appliquée et Biotechnologie (Faculté des Sciences d’El Jadida) à partir des margines marocaines de la compagne oléicole 97/98 et identifiée par DSMZ (Braunschqeig, Allemagne). L’étude du traitement des margines en eriemeyer et en réacteur avec le mycélium de Ph. Chrysosporium M1 a montré l’efficacité et la faisabilité technique de ce procédé.