Rupture du tendon rotulien ( A propos de 13 cas )

Abstract

La rupture du tendon rotulien est une pathologie peu fréquente. Peu de séries ont été rapportées dans la littérature. Dans ce travail rétrospectif, nous nous proposons de préciser les particularités épidémiologiques, cliniques, thérapeutiques et pronostiques de cette lésion. C’est une étude concernant 13 cas de rupture du tendon rotulien (11 récentes et 2 invétérées) chez 12 patients, colligés entre 1995 et 2002. Nos patients se repartissent en 11hommes et une femme, l’âge moyen était de 32 ans avec des âges extrêmes de 24 à 49 ans. Les étiologies étaient dominées par les AVP (3cas) et les AS (3 cas) , elle était non précisée chez 3 patients. Le diagnostic clinique était évident dans les lésions récentes devant la douleur et la perte de l’extension active du genou. L’exploration chirurgicale avait précisé que la rupture siégeait dans le 1/3 moyen du tendon dans 11 cas, avec un aspect de tendinite chez 3 patients. Le traitement est résolument chirurgical La réparation des lésions récentes était faite soit par laçage simple ou renforcé par aponévrose quadricipitale, ou encore plastie tendineuse ou bien par des sutures trans-osseuses. Dans tous les cas, une mise au repos du tendon par cadrage métallique était réalisée. Dans les deux cas de rupture invétérée, une suture trans-osseuse avec cadrage a été pratiquée dans un cas, et une greffe du ligament patellaire controlatéral dans l’autre. Les résultats lointains ont été appréciés par des critères cliniques et radiologiques selon les suggestions de Kelly et ils étaient bons dans 8cas, moyens dans 3 cas et mauvais dans 1 cas. Les résultats de notre travail nous ont permis de conclure que la rupture du tendon rotulien est l’apanage de l’adulte jeune, le plus souvent actif et que les techniques du traitement chirurgical, meilleur garant d’une bonne récupération fonctionnelle, dépendent de l’ancienneté de la lésion.