Enquête et recommandations sur l'allaitement maternel

Abstract

Certes, le lait maternel représente l’aliment naturel par excellence le plus adapté à une croissance et un développement psychomoteur harmonieux. Néanmoins, actuellement au Maroc, la prévalence de cet acte naturel connaît un certain déclin dont il faut dépister les motifs afin de pouvoir y remédier correctement. D’ou la présente étude intitulée : « ENQUETE ET RECOMMANDATIONS SUR L’ALLAITEMENT MATERNEL ». Il s’agit d’une enquête qui concerne la WILAYA du GRAND CASABLANCA effectuée au niveau des centres de santé et des médecins généralistes privés selon chaque préfecture. Sur un échantillon de 324 femmes interrogées ; 318 ont opté pour l’A.M, soit une prévalence de 98,15%. Cependant 86 femmes seulement ont pratiqué un allaitement au sein exclusif, soit 28,6% ; alors que 33,2% des mères ont introduit le lait artificiel dés la naissance. Pour la mise au sein précoce du nouveau –né, à peine 22,4% des femmes l’ont pratiqué dans les 6 premières heures, et 39,4% n’ont donné le sein qu’après 24 heures dont 55,5% d’ entre elles ont accouché dans une clinique. En ce qui concerne l’alimentation du nouveau- né à la première tétée, 36,1% des femmes interrogées ont donné du lait artificiel ; 46% d’entre elles ont un niveau universitaire, et 54% ont accouché dans une clinique. La durée moyenne de l’allaitement maternel exclusif est de 1,9 mois. 46,2% des femmes employées et 44,2% des mères dont le revenu mensuel familial est supérieur à 5000 DH, optent pour un allaitement mixte dés la naissance. La durée moyenne de l’allaitement maternel est de 10 mois et seul 35,9% des femmes ont allaité jusqu’ à 1 an. Concernant les motifs d’abandon de l’A.M, presque la moitié des femmes 48,8% ont arrêté à cause de l’insuffisance lactée, 14,9% à cause de la reprise du travail et dans 12,6% c’était un avis du médecin, alors que 20,1% n’avaient plus envie d’allaiter. Comme source d’informations concernant l’A.M, seules 7,1% des femmes ont pu bénéficier de conseils concernant l’allaitement au sein lors des consultations prénatales, alors que 57,1% sont restées dans l’ignorance et personne ne leur a fournit des informations. Delà 67,3% des mères ne sont pas satisfaites par les conseils donnés par les professionnels de santé. Au terme de cette analyse ; il s’est avéré que 32,2% des mères ont de mauvaises connaissances et 52,8% ont de mauvaises pratiques ; et que paradoxalement ce sont les femmes dont les connaissances sont bonnes, qui adoptent plus les pratiques défectueuses. 60,3% des universitaires ont de mauvaises pratiques, alors que 88,9% d’entre elles ont de bonnes connaissances. En conclusion pour promouvoir l’A.M tout le personnel soignant doit œuvrer dans le même sens : Informer, aider et soutenir chaque mère. Garder à l’esprit que la période du post- partum et du début de l’allaitement est une période fragile ou les difficultés psychologiques souvent existantes avant l’accouchement resurgissent. La cohérence des conseils, le maintient des bébés prés de leurs mères dés l’accouchement et la diminution voir la suppression des compléments de lait artificiel sont des facteurs de succès de l’allaitement au sein.