Insuffisance rénale aigue : Expérience d'un centre hospitalier

Abstract

Une étude rétrospective, allant de 1997 à 2002, a été réalisée au service de néphrologie du CHU Ibn Rochd afin de colliger l’ensemble des cas d’insuffisance rénale aiguë en provenance des différents services hospitaliers. Plus de 45% des patients de cette série étaient hospitalisés dans les services de réanimation et de néphrologie La prévalence de l’insuffisance rénale aiguë au centre hospitalier Ibn Rochd se situe autour de 232 cas par an. 1393 cas ont été dénombrés, avec une moyenne d’âge de 40 ans , et un sex-ratio à 1. Le type rénal de l’insuffisance rénale aiguë domine largement la série à 55%, contre 23% de type pré rénal et 22% de type obstructif. Les étiologies prédominantes sont des nécroses tubulaires aiguës à 25,81%, essentiellement dues aux rhabdomyolyses (11,98% des cas),à des infections (11,77% des cas) et aux états de choc (7,03% des cas). Les néphropathies glomérulaires ont constitué, quant à elles, l’étiologie de l’IRA de 20,53% des participants. Le traitement de l’IRA comprenait, entre autres, l’hémodialyse indiquée chez 50,39% des patients à 2,66 séances par patient en moyenne, le furosémide indiqué chez 33,88% des patients et la dopamine indiquée chez 13,49% des patients. La mortalité de cette série a été chiffrée à 19,59%, dont prés de la moitié concernait les patients en provenance des services de réanimation. Cette étude confirme la fréquence de l’insuffisance rénale aiguë au centre hospitalier Ibn Rochd. Elle est particulièrement caractérisée par son origine multifactorielle, l’importance des étiologies infectieuses, néphrotoxiques et des mécanismes septiques , hémodynamiques. Tout ceci montre la nécessité d’une prise en charge rapide et multidisciplinaire.