Décès maternels : Aspects sociocultureles dans la région de Settat

Abstract

Au Maroc, plus de 1600 femmes meurent chaque année (4 à 5 / jour) suite aux complication de la grossesse et de l’accouchement. La plus part du temps, il s’agit de femmes qui étaient bien portantes et productives dans la société ; mais la mort ne choisi pas. Cette situation contraste avec les différents aspects de développement que connaît le pays dans différents domaines et ce constat devient encore plus éloquent une fois comparé avec des pays voisins ou européens. Pour expliquer ces décès, on évoque souvent l’hémorragie, la dystocie ou encore l’éclampsie alors qu’il existe d’autres facteurs qui contribuent ou s’interfèrent, eux aussi, avec les causes prés citées pour mener au décès de la mère. Ils peuvent être limités à trois niveaux: - Le premier se situe dans le retard de prise de décision pour recourir aux services de soins et qui est du à des facteurs socioculturels inhérents à la population. C'est à dire tout ce qui dans la culture de cette dernière, traditions et connaissances obstétricales, statut de la femme, l’acceptabilité des soins, la vision de la vie et de la mort, l'empêche d'utiliser de ces services ou de les utiliser à temps. - Le second, dans l’inaccessibilité géographique et financière des formations sanitaires. Il existe en effet une relation, d’une part entre la distance et le taux d’utilisation des services de santé et d'autre part, entre les moyens financiers d'une famille et le type de soins qu'elle peut s'offrir. - Le dernier retard réside dans le fait que la parturiente n'est pas traitée à temps en raison de l'organisation et la qualité des soins.