Les cancers superficiels de l'œsophage

Abstract

Défini comme un cancer dont l'extension en profondeur ne dépasse pas la sous muqueuse quelle que soit l'extension ganglionnaire, le CSO suscite un intérêt croissant. Le but de notre travail est de préciser les différents moyens de diagnostic du CSO ainsi que la nature des traitements endoscopiques, leurs indications et leurs limites. Si son diagnostic a pleinement bénéficié du développement de l'endoscopie, il reste encore difficile et entaché d'erreurs. Il justifie d'une part la pratique large d'endoscopies avec coloration dans les groupes à risque, et d'autre part, le recours à l'EE qui seule permet d'affirmer la nature "superficielle" d'un cancer prouvé par les biopsies endoscopiques. L'option d'une thérapeutique optimale non opératoire ou chirurgicale, repose certes sur le terrain, mais surtout sur la connaissance exacte du degré d'envahissement pariétal et ganglionnaire. L'EE est le seul examen permettant d'évaluer l'extension pariétale du CSO. Avec des sondes de 20Mhz, l'EE est performante pour différencier une tumeur muqueuse d'une tumeur sous muqueuse et une tumeur N0 d'une tumeur N1 dans 80 % des cas. La mortalité et la morbidité du traitement chirurgical classique des cancers de l'œsophage ont conduit à envisager des alternatives chirurgicales (résection limitée à la tumeur) ou endoscopiques (résection ou destruction endoscopique). Cependant, ce type de traitement n'est envisageable que lorsque le risque d'envahissement ganglionnaire est faible ou nul. La prévention de la maladie commence avant tout par un changement du comportement de l'individu vis à vis des substances carcinogènes en particulier l'alcool et le tabac.