Les connaissances des patients hypertendus en matière d'hypertension artérielle

Abstract

Notre étude analyse les résultats d’une série prospective de 310 patients hypertendus suivis en consultations privées et publiques dans certaines villes du Maroc entre décembre 2000 et décembre 2001. L’intérêt de ce travail est d’évaluer les connaissances des patients hypertendus en matière d’hypertension artérielle.

Parmi les 290 patients qui ont répondu à ce questionnaire on retrouve que: • L’âge moyen des patients était de 54 ±14 ans, avec des extrêmes allant de 28 à 80 ans, • La moitié des patients était des analphabètes avec une prédominance féminine (66,3 %), • 35,1 % des patients connaissaient les valeurs normales de la PAS et la PAD, • 63,8 % estimaient que leur TA était bien équilibrée, • 58,6 % considéraient l’HTA une pathologie très dangereuse. • 71 % des patients estimaient que leur médecin traitant prenait suffisamment de temps pour leur parler leur maladie et leur expliquer le traitement. • À propos du traitement non pharmacologique 95,5 % des patients saisissaient l’utilité du régime sans sel par contre 75,9% des patients n’associaient pas le tabac à ces mesures hygiéno-diététiques. • 65,5 % des patients étaient sous monothérapie en monoprise, • 28,6 % des patients ont déjà soufferts d’effets secondaires du traitement pharmaceutique et seuls 33,8% déclaraient être avisés par leur médecin traitant sur les éventuels effets secondaires d’un traitement antihypertenseur, • Le taux d’observance médicamenteuse globale n’était que de 42,4 % avec une prédominance des patients âgés de moins 60 ans (26,9%) ; pourtant 80,7 % des patients déclaraient être informés par leur médecin traitant de l’intérêt d’une bonne adhésion au traitement antihypertenseur. • Parmi les causes de non compliance au traitement l’oubli est retrouvé dans 43,9 % et le coût élevé du traitement dans 22,2 %. Les effets secondaires étaient incriminés chez 17,1% des patients dans l’arrêt du traitement. • 15,5 % des patients n’étaient pas satisfaits de leur traitement.

Ces résultats prouvent qu’il existe un besoin manifeste d’éducation sanitaire pour les patients hypertendus.