Ostéoporose post-ménopausique : Etude densitométrique ( A propos de 100 cas )

Abstract

L’ostéoporose constitue un sujet de grande actualité de par les conséquences lourdes que peuvent engendrer ses complications fracturaires, et ce tant sur le plan individuel que sur le plan socio-économique. Le but de ce travail est d’évaluer la fréquence de l’ostéoporose post-ménopausique chez la femme casablancaise par la mesure de la masse osseuse par ostéodensitométrie. Ainsi, nous avons réalisé une étude épidémiologique transversale à visée exploratoire auprès de 100 femmes ménopausées depuis au moins 5 ans et résidant dans le quartier Derb Soltan de la Wilaya du Grand Casablanca. Les mesures ostéodensitométriques ont été réalisées au niveau de 6 sites (vertèbres lombaires, col fémoral, triangle de Wards, trochanter, 1/3 distal et 1/3 moyen du radius). Les résultats de cette étude ont été les suivants : on retrouve une ostéopénie dans 41 % des cas au niveau lombaire et dans 57 % au niveau du col du fémur. Une ostéoporose est retrouvée dans 45 % des cas au niveau lombaire et dans 25 % au niveau du col du fémur. Par ailleurs, on constate que plus l’âge est avancé et plus la densité osseuse est basse (âge moyen de 54,6 ans pour les cas d’ostéodensitométrie satisfaisante, de 57 ans pour les cas d’ostéopénie, et de 62 ans pour les cas d’ostéoporose), avec une différence significative (p<0,01). De la même manière, plus la durée de la ménopause est importante et plus la densité osseuse est basse (durée moyenne de 8 ans pour les cas d’ostéodensitométrie satisfaisante, de 8,4 ans pour l’ostéopénie et de 14 ans pour l’ostéoporose), et ce de manière significative (p<0,01). Enfin, dans notre étude, on retrouve le poids comme un facteur protecteur de l’ostéoporose avec un poids moyen de 64,6 Kg pour les cas d’ostéoporose, de 73,5 Kg pour les cas d’ostéopénie, et de 78,4 Kg pour les patientes ayant une densité osseuse normale, la différence étant significative (p<0,01).