Psoriasis : Etude épidémiologique au service e dermatologie du Chu Ibn Rochd

Abstract

Le Psoriasis est une dermatose erythémato-squameuse très largement repandue. Du fait de sa chronocité, cette affection induit un impact psycho-social non négligeable. Le but de ce travail était de determiner le profil épidémiologique du psoriasis dans un service de Dermatologie hospitalier. Nous avons conduit une étude rétrospective colligeant l'ensemble des cas de psoriasis consultants ou hospitalisés au service de Dermatologie du CHU Ibnou Rochd durant la periode allant de janvier 1991 à Décembre 2000. Le diagnostic était clinique et/ou histologique. Sur 1903 patients, 348 ayant un dossier médical exploitable ont été inclus et concernaient 173 hommes (49,7%) et 175 femmes (50,3%). La moyenne d'âge était de 32,8  17.5 années. Un facteur favorisant a été noté dans 36 cas (corticothérapie, arrêt de rétinoïdes…). Ces cas se répartissaient : 164 hospitalisés (47,7%) et 184 consultants (52,9%). Les formes cliniques se répartissaient comme suit : le psoriasis vulgaire 257 cas (73,8%), psoriasis érythrodermique 42 cas (12,06%), psoriasis pustuleux 30 cas (8,6%) et psoriasis arthropathique 19 cas (5,45%). L’histologie, faite dans 155 cas, confirmait le diagnostic dans 78 cas (50,3%). Le traitement prescrit selon la forme clinique, comportant un traitement local dans 301 cas, soit 86,4% (dermocorticoïdes, émollients…) et un traitement général dans 157 cas, soit 45,1% (méthotrexate, puvathérapie…). L’évolution a été jugée favorable dans 113 cas (41%). Des complications ont été notées dans 50 cas, à type de : arthropathie (15 cas), érythrodermie (11 cas), pustulose (8 cas), lichenification (5 cas) et surinfection (4 cas). Cette étude a montré que le psoriasis est une dermatose fréquente dans notre contexte et que sa prévalence est largement sous-estimée. Les aspects cliniques restent dominés par la forme vulgaire, observée essentiellement à la consultation de dermatologie. Si le diagnostic du psoriasis est souvent aisé, parfois appuyé par une histologie cutanée, le veritable défi est d'ordre thérajeutique pour cette dermatose clinique évoluant par poussées. Les dermocorticoïdes utilisés à bon escient restent la pierre angulaire du traitement local, même si leur vente libre en pharmacie engendre une auto-médication abusive. UrPo les poussées graves, le méthotrexate reste un traitement de choix. Dans notre contexte, d'autres études épidémiologiques restent nécessaires pour cerner aussi bien l’incidence réelle de cette affection que son impact économique, psycho-social et sur la qualité de vie.