Les méningites après anesthésie loco-régionale rachidienne ( A propos de 3 cas )

Abstract

La méningite post anesthésie loco-régionale rachidienne est une complication plus fréquente après rachianesthésie qu’après anesthésie péridurale, mais qui reste exceptionnelle avec une incidence inférieure à un cas pour 5000 rachianesthésies (22,65,139). Cependant, l’éventualité de morbidité ou de mortalité ne doit pas faire négliger ce risque. Le but de ce travail est de présenter à travers trois observations de méningites post-rachianesthésie, une revue épidémiologique, clinique, bactériologique, thérapeutique et évolutive de ces méningites et de ressortir les moyens permettant la prévention de cette complication. La contamination du LCR peut être exogène par faute d’asepsie ou endogène si le geste anesthésique est pratiqué au cours d’une bactériémie, ces deux mécanismes expliquent la survenue d’une méningite bactérienne où les cocci Gram positif sont plus incriminés que les bacilles Gram négatif, alors que la méningite aseptique est liée à l’introduction de substances chimiques irritantes dans les espaces sous arachnoïdiens. D’une part, l’évolution est le plus souvent favorable après traitement antibiotique en cas de méningite bactérienne, d’autre part, la résolution des symptômes est spontanée et rapide dans la méningite aseptique. Le pronostic est étroitement lié à la précocité diagnostique et thérapeutique. Pour prévenir cette complication redoutable, il faut respecter les moyens de prévention basés sur des mesures d’hygiène élémentaires, et sur l’amélioration de la qualité du matériel ainsi que la bonne manipulation des anesthésiques locaux.