Les torsions des annexes : Aspects diagnostiques et thérapeutiques ( A propos de 17 cas )

Abstract

La torsion d’annexe est une urgence diagnostique et thérapeutique, l’obstacle vasculaire qu’elle entraîne est responsable de lésions ischémiques de la trompe ou de l’ovaire. Nous rapportons une étude rétrospective de 17 cas de torsion d’annexes colligés au service de Gynécologie Obstétrique « B » au CHU Ibn Rochd de Casablanca, sur une période de 4 ans (1er janvier 1999-31 décembre 2002). Le but est de rappeler l’importance de cette pathologie et de donner une idée sur les moyens diagnostiques et thérapeutiques actuels. Il ressort de notre étude que : - L’incidence annuelle est de 4 cas (25%) de torsion d’annexe par année. - Chez 82,33% de nos patientes, l’âge était compris entre 20 et 39 ans. - La majorité de nos patientes étaient nullipares (47,06%), primipares (11,76%), paucipares (23,53%). - 58,82% des patientes étaient célibataires. - Toutes nos patientes ont consulté pour un syndrome douloureux pelvien aigu. - L’apyrexie est retrouvée dans 76,48% des cas. - Les nausées et les vomissements accompagnent le syndrome douloureux dans 70,58% des cas. - De nombreux diagnostics différentiels ont été évoqués au stade clinique dominé par la grossesse extra-utérine (76,47%). - L’échographie pelvienne a été pratiquée chez toutes les patientes, concordante avec le résultat anatomopathologique dans 52,94% des cas ; trompeuse dans 23,53% ; non concluante dans 23,53%. - La coelioscopie a été pratiquée chez une seule patiente. - Le traitement était conservateur dans 41,18% des cas. - L’examen anatomopathologique a révélé 29,41% de tumeurs ovariennes dont 3 cas de tératomes ovariens (17,65%), 1 cas (5,88%) de carcinome endométrioïdes, et 1 cas (5,88%) de fibrome ovarien. Les kystes ovariens représentent 58,82% des cas. Les hydrosalpinx en représentent 11,76%. - Quant au pronostic de nos patientes, nous n’avons relevé aucun décès. - Les suites opératoires ont été simples dans la majorité des cas.