Les tumeurs neuroendocrines du poumon ( A propos d'un cas de tumorlet )

Abstract

Nous rapportons l’observation d’une patiente âgée de 48 ans, sans antécédents pathologiques particuliers, non tabagique. La malade avait des signes cliniques faits essentiellement d’hémoptysies apparues 6 mois avant son admission. La radiographie et la tomodensitométrie thoraciques ont constitué les principaux examens paracliniques et ont objectivé une destruction pulmonaire gauche avec un foyer de DDB basal gauche paracicatriciel. Le chirurgien a procédé à une pneumonectomie gauche après réalisation d’un bilan d’opérabilité : EFR et biologie. Le diagnostic de tumorlet du poumon a été confirmé par l’étude histologique et immunohistochimique. Les tumorlets du poumon représentent des lésions pseudotumorales microscopiques, périphériques, multiples et de petite taille. Ces lésions présentent les mêmes caractéristiques ultrasctructurale et immunohistochimique des TNE et le même aspect morphologique des tumeurs carcinoïdes. La nature tumorale ou hyperplasique de ces tumorlets reste encore controversée. La révision par l’OMS de la classification histologique des tumeurs pulmonaires et pleurales a entraîné d’importantes modifications dans la reconnaissance et la dénomination des tumeurs neuroendocrines bronchopulmonaires. Il existe trois grades de prolifération tumorale de malignité croissante distinguant les carcinoïdes typiques de bas grade, les carcinoïdes atypiques d’agressivité intermédiaire et les tumeurs de haut grade regroupant les carcinomes neuroendocrines à petites cellules et à grandes cellules. Les TNE présentent des caractères communs. Leur diagnostic, parfois évoqué sur la symptomatologie clinique endocrinienne, reposait autrefois essentiellement sur les dosages hormonaux sériques ou radioimmunologiques et l’étude ultrastructurale. Actuellement, l’anatomie pathologique a pris une place prépondérante dans le diagnostic des TNE grâce aux apports de l’immunohistochimie et des techniques de biologie moléculaire. Des études complémentaires sont encore nécessaires pour améliorer nos connaissances de ces lésions neuroendocrines et pour optimiser leur prise en charge.