Prévalence des symptomes mictionnels chez l'homme à Casablanca-Est

Abstract

L’hypertrophie bénigne de la prostate est une maladie fréquente liée à l’âge. Des études épidémiologiques menées dans différents pays ont décrit sa prévalence et la gêne que les symptômes du bas appareil urinaire (SBAU) pouvaient entraîner. Le but principal de notre enquête transversale était d’étudier la prévalence des SBAU rapportés à l’HBP ainsi que leur éventuel retentissement (gêne et altération de la qualité de vie) en prêtant une attention aux troubles sexuels, ainsi qu’à l’attitude des patients vis-à-vis de la prise en charge. Le questionnaire était construit de façon à répondre aux objectifs de notre étude; ainsi il comprenait une section sur la qualité de vie, une autre sur l’activité sexuelle mesurant le degré de satisfaction sexuelle des patients, une autre évaluant la prévalence de l’hypertrophie prostatique et des questions concernant l’attitude de ces hommes à l’égard des troubles urinaires (demande de soins et traitements reçus). Notre étude a été mené auprès de 33 médecins généralistes, exerçant dans la région de Casablanca-Est au niveau des deux secteurs public et privé, en milieu urbain et rural, elle a concerné 330 patients de sexe masculin âgés de plus de 40 ans.

Nos résultats analysés ont démontré que la prévalence des symptômes mictionnels chez l’homme était de 80.3% et que le pourcentage des patients présentant cliniquement une HBP était de 58.3%. Elle nous a confirmé qu’il existait de fortes corrélations entre l’âge, la fréquence des symptômes et la fonction sexuelle, ainsi ces troubles urinaires avaient un profond retentissement sur la QDV et l’activité sexuelle des patients, et que la prévalence des SBAU augmentait avec l’âge. La prise en charge médicale était sollicitée par les patients les plus symptomatiques, le pourcentage de consultation était aussi influencé par l’altération de la qualité de vie et la dégradation d’activité sexuelle. La fréquence élevée des symptômes mictionnels, ainsi que la gêne qu’elles pouvaient entraîner, en font un problème de santé publique qui nécessite une vraie stratégie de sensibilisation, d’information et d’action.