L'enseignement en médecine d'urgence au Chu Ibn Rochd de Casablanca

Abstract

L’enseignement de la médecine d’urgence doit commencer par la base, c’est-à-dire par l’enseignement des techniques de base nécessaires lors des prises en charge des patients nécessitant de tels gestes d’urgence. Le but de cette étude auprès des médecins est d’analyser la formation initiale, voir leur capacité à réaliser les différents gestes d’urgence et enfin leur degré de volonté de suivre une formation médicale continue. C’est une enquête transversale qui a été menée auprès des médecins de Casablanca tous secteurs confondus, grâce à un questionnaire comportant 4 rubriques : caractéristiques générales des médecins, la formation obtenue en médecine d’urgence, la performance dans la réalisation des gestes d’urgence, et enfin leur volonté à suivre une formation médicale continue. 680 praticiens ont été interrogés, et le taux de réponse était de 96%. Plus de 65% des praticiens ont eu une formation en médecine d’urgence sous forme de stage d’externat ou d’internat. Seules 5% des personnes interrogées ont un diplôme d’urgence, c’est d’ailleurs ces derniers qui pratiquent le plus les gestes d’urgence les plus complexes, d’où l’intérêt d’une bonne formation en médecine d’urgence pour répondre à un besoin croissant et offrir une meilleure qualité de soin. La formation médicale continue doit devenir obligatoire pour maintenir à niveau le degré de connaissances et contribuer à rehausser continuellement la qualité des prises en charge thérapeutiques des patients. L’enseignement de la médecine d’urgence doit englober toutes ces composantes (de la formation initiale universitaire jusqu’à l’enseignement post-doctoral) pour former des médecins aptes à prendre en charge tout patient nécessitant des soins d’urgence.