Infections neuroméningées chez le traumatisme crânien ( A propos de 205 cas )

Abstract

L’incidence de l’infection neuroméningée post traumatisme crânien en milieu de réanimation est faible mais grevée d’une lourde morbidité et mortalité. Le but du travail était d’analyser le profil épidémiologique des INM post traumatisme crânien, déterminer les facteurs de risque et proposer des mesures préventives.

Durant la période allant de mars 2001 à avril 2003, nous avons réalisé une étude prospective chez tout TCG hospitalisé plus de 48 h au pavillon 33 d’anesthésie réanimation au CHU Ibn Rochd. Deux groupes sont définis : avec ou sans INM post traumatisme crânien. Nous avons comparé les données démographiques, cliniques, paracliniques, évolutifs ainsi que les signes de gravité. Les analyses statistiques ont fait appel au test chi-carré, et au test ‹‹ t ››de Student. Une erreur de première espèce p< 0.05 était considérée comme significative. Parmi 205 patients inclus dans notre étude, 21 ont présenté une INM post traumatisme crânien, soit une incidence de 10.24%.

La méningite isolée reste la plus fréquente, le profil bactériologique est dominé par les BGN et les cocci gram positif. La neurochirurgie urgente constitue le facteur favorisant le plus important. La durée moyenne de séjour était de 24.4±23 jours.

Il ressort de ce travail que l’INM post traumatisme crânien est une source de morbidité et mortalité avec prolongation de la durée d’hospitalisation et que le facteur de risque le plus important sur lequel on peut agir sont les conditions de la neurochirurgie urgente. Cela justifie la place de la prévention qui doit être réalisée par les mesures d’hygiène et leur observance surtout au niveau du bloc des urgences neurochirurgicales.