Cancer gastrique

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Cancer gastrique

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Title: Cancer gastrique
Author: Aliani, Mouna
Abstract: De janvier 1997 à décembre 2003, 153 dossiers de patients présentant un cancer de l’estomac et du cardia, ont été colligés au Service de Chirurgie 2 du CHU Ibn Rochd de Casablanca. Le cancer gastrique tient la première place des cancers digestifs 48,72%, avec 22 cas par an. Au terme de notre étude, ce cancer touche majoritairement l’homme 103 cas (67,33%) avec un moyen d’âge de 55,32 ans, ce chiffre est en dessous des moyennes observées en Europe (70 ans), et le délai moyen de diagnostic est de 9,68 mois. Parmi les conditions précancéreuses retrouvées chez nos malades : 9 cas (5,88%) d’ulcère gastrique, 1 cas (0,66%) de cancer sur moignon gastrique (gastrectomie subtotale), 32 cas (21,33%) de gastrite chronique, 14 cas (9,33%) de métaplasie intestinale, 14 cas (9,33%) de présence d’Helicobacter pylori et 1 cas (0,66%) de maladie de Ménétrier. La symptomatologie clinique est dominée par l’épigastralgie avec 133 cas (86,92%) et l’amaigrissement avec 127 cas (83,01%). A l’examen physique, la masse tumorale est retrouvée chez 38 malades (24,83%), et une ascite chez 6 patients (3,92%). Pour les examens complémentaires, on note la prédominance de la fibroscopie digestive haute, principal moyen d’affirmation chez 146 patients (95,42%). L’indication opératoire avait été posée chez 133 malades (86,92%) et l’abstention chez 20 patients (13,07%). La chirurgie exploratrice avait été réalisée chez 54 patients (40,60%), et la chirurgie d’exérèse chez 66 patients : le taux d’exérèse à visée curative avait été de 81,82% (54 cas/66) et de type palliatif de 18,18% (12 cas/66). L’intervention avait consisté en une gastrectomie subtotale 51,28% (40 cas), une gastrectomie totale 29,49% (23 cas), une antrectomie 2,56% (2 cas) et une oesogastrectomie polaire supérieure 1,28% (1 cas). Une dérivation gastro-jéjunale avait été réalisée dans 15,38% (12 cas). Pour les traitements adjuvants, la chimiothérapie avait été indiquée chez 20 patients (13,07%) et aucun patient n’avait bénéficié d’une radiothérapie. L’adénocarcinome est la forme histopathologique la plus fréquente 142 cas (94,66%), une tumeur stromale avait été retrouvée chez 4 malades (2,66%), un lymphome malin non hodgkinien chez 3 patients (0,66%), un schwannome malin chez un patient (0,66%). Le cancer superficiel avait été observé chez 2 patients (1,33%), ce qui est très loin des résultats occidentaux et surtout japonais qui avoisinent les 50%. Dans notre étude, la mortalité opératoire avait été de 3,75% (5 cas), ce qui rejoint les chiffres enregistrés dans la littérature (< 5% en Europe et < 1% au Japon) et la morbidité avait été de 4,51% (6 cas), alors que dans la plupart des registres, elle est aux alentours de 20%. Dans la littérature, la survie globale à 5 ans est de 20% pour le cancer gastrique invasif et de plus de 85% pour le cancer superficiel. Dans notre série, seuls 53 patients ont été régulièrement revus avec un recul moyen de 9 mois et des extrêmes de : 1 mois à 72 mois. La comparaison de nos résultats à ceux de la littérature, nous a permis de conclure qu’au Maroc, le cancer de l’estomac se distingue par la survenue dans une tranche d’âge inférieure à celle observée dans les pays occidentaux. En plus de son exceptionnelle découverte au stade superficiel, on est frappé par la fréquence accrue des formes histologiques agressives, ajoutons à cela un retard très net dans l’affirmation du diagnostic. Beaucoup d’efforts restent à fournir par nos praticiens pour une prise en charge précoce, améliorant ainsi le pronostic très sombre du cancer gastrique dans notre contexte.
Date: 2004

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