Prévention de l'hémorragie de délivrance : Etude comparative ocytocine versus misoprostol ( Essai clinique )

Abstract

L’hémorragie du post-partum se définit par la perte de 500ml de sang ou plus dans les 24 heures qui suivent l’accouchement. Mais c’est à partir de 1000ml que la tolérance maternelle se trouve réellement menacée. Dans les pays en voie de développement, l’hpp constitue la première cause de décès maternel. Pour certains auteurs, 60% de ces hémorragies pourraient être évitées grâce à une prévention systématique reposant sur la direction pharmacologique du troisième stade du travail par utilisation de produits utérotoniques. L’objectif de notre travail était d’une part d’évaluer l’efficacité préventive du management du troisième stade du travail et d’autre part de déterminer si le misoprostol et l’ocytocine ont la même efficacité dans la prévention de l’hpp. 110 parturientes, répondant à des critères d’inclusion, ont participé à cet essai clinique selon des critères d’inclusions étaient réparties en trois groupes homogènes selon le protocole utilisé (10UI d’ocytocine en injection intramusculaire, 600µg de misoprostol en intra rectale ou aucun traitement). Le misoprostol réduit de 3,4% le taux d’hémorragie du post-partum par rapport à aucun traitement sans que cette différence ne soit statistiquement significative, il semble être aussi efficace que l’ocytocine dans la prévention des pertes sanguines supérieures à 500ml. L’injection d’ocytocine au dégagement de l’épaule antérieure reste la méthode la plus utilisée et la plus efficace selon plusieurs études, or dans les pays en voie de développement où le système organisationnel est inadéquat et par manque de matériel et de moyens de surveillance, le misoprostol comme autre alternative moins chère et plus facile à manier est en cours d’évaluation.