Analyse médico-sociale des agressions à Khouribga

Abstract

Etre victime d’une violence, c’est la rencontre d’un fait générateur objectif portant atteinte à l’ordre public et d’un sentiment subjectif lié à la perception de l’agression par celui qui en a été victime. C’est une étude prospective analytique de 280 personnes victimes d’agressions diverses, réalisée aux urgences de l’hôpital de Khouribga, dont le but est d’analyser des paramètres concernant la victime, l’agresseur et les aspects médico-légaux des agressions. Dans cette étude, l’agression a entraîné dans 50% des cas des hématomes ou ecchymoses essentiellement au niveau du massif crânio-facial, les plaies et les blessures viscérales étaient plus notées chez les victimes masculines dans 48% et 6,5%, de même que les agressions armées (24,6% chez les hommes contre 8,2% chez les femmes) qui ont entraîné 58,8% des hospitalisations et 37,7% des cas une ITT de plus de 20 jours. Les querelles de voisinage et les conjugopathies ont représenté les motifs d’agression les plus fréquents respectivement 30% et 24%. Enfin, pour une meilleure qualité de prise en charge de ces victimes, la collaboration entre médecins, assistantes sociales, la police ou gendarmerie et le corps judiciaire devient une nécessité absolue et réduiront peut être le nombre des agressions de façon importante en essayant de sensibiliser toutes les parties concernées des conséquences de leurs actes de violence.