Les prothèses totales de la hanche dans l'ostéonécrose aseptique de la tête fémorale ( A propos de 46 cas )

Abstract

Nous rapportons une étude rétrospective de 50 PTH réalisées dans le service de Traumatologie-Orthopédie Pavillon 32 du CHU Ibn Rochd de Casablanca, de janvier 1992 à décembre 2001. Le groupe étudié de 46 patients (50 hanches dont 4 bilatérales), se composait de 22 hommes, soit 47,80% et 24 femmes, soit 52,20% dont la moyenne d’âge lors de l’intervention était de 44 ans. La hanche droite fut opérée dans 30 cas, soit 60% et la hanche gauche dans 20 cas, soit 40%. Le poids moyen des patients est de 70 kg. 20 patients (20 hanches) présentaient une ONA secondaire à une corticothérapie, 7 patients (7 hanches) à un éthylisme et 5 hanches avaient déjà été opérés du fait de leur maladie. La cotation de Merle d’Aubigné et Postel était utilisée pour évaluer l’état de la hanche avant et après l’intervention. L’anesthésie générale était utilisée dans 38 cas (76%) et la locorégionale dans 12 cas (24%). La voie d’abord a été la voie postéro-externe de MOORE dans 47 cas (94%) et Harding dans 3cas (6%) Les PTH étaient cimentées dans 34 cas (68%) et non cimentées dans 14 cas (28%). Le recul moyen chez nos patients était de 4,7 ans.

Les complications étaient : - 4 descellement (8%) dont 2 septiques (4%) survenus un an après l’intervention et 2 aseptiques (4%) survenus 4 ans après la pose de la prothèse. - 4 cas de raideur de hanche, soit 8%. - 3 cas d’ossifications péri-prothétiques, soit 6%. Les résultats postopératoires étaient satisfaisants dans 32 cas (64%) ; moyen dans 12 cas (24%) et mauvais dans 6 cas (12%). La prothèse totale de hanche est une technique qui donnent d’excellents résultats à court et moyen terme. Cependant, cette donnée reste à pondérer compte tenu des résultats chez les sujets les plus jeunes et actifs et parmi les facteurs incriminés dans les échecs on peut citer : qualité de l’os médiocre, patients atteint de lupus et l’âge particulièrement jeune.