Figures et envénimations scorpioniques à l'hôpital provincial d'Essaouira ( A propos de 431 cas )

Abstract

Au fil du temps, l’envenimation scorpionique à toujours préoccupé l’esprit humain par la menace q’elle représente pour la vie humaine et par ses implication socio -économique fâcheuse faisant d’elle un véritable fléau. La province d’Essaouira est l’une des régions les plus touchées par ce problème. Notre étude rétrospective à propos de 431cas d’ES, effectuée au service des urgences de l’hôpital provincial (SUHP) d’Essaouira, durant la période étalée de Janvier 2000 au Septembre 2001. Au terme, de cette étude, nous nous permettons de relater les points suivants : * une incidence de 0,53‰. * La tranche d’âge la plus touchée se trouve limitée entre 0-14 ans avec un pic entre 0-4 ans. * Une légère prédominance masculine (59%) . *93,3% des cas sont d’origine rurale. * Le pic de fréquence est enregistré durant les mois de Juillet etAoût49%. *55,85% des intoxications se sont produites la nuit avec 39,6% au cours de la première moitié (18 h- 24 h). * 85,1% de piqûres ont intéressé les membres en leurs parties distales. * dans 66,66% l’envenimation a eu lieu à domicile. * Le scorpion noir a été impliqué dans 88,3% des cas. * le délai moyen de prise en charge est de 52 min. LES ENVENIMATIONS SCORPIONIQUES RESUME_106_

*La symptomatologie générale est dominée par les signes végétatifs 23,6%, respiratoire 16, 34% et digestif 14,6%.

*Dans notre travail, on a adopté la classification d’ABROUG. - La classe I a représenté 58,7%. -La classe II a représenté 32,5%. -La classe III a représenté 8,8%. * 10,44% de nos patients ont commencé par un traitement traditionnel. * Aucun des patients n’a reçu le SAS à l’admission au SUHP. Un seul patient l’a reçu avant son arrivée à l’hôpital. * Parmi les 431cas, 121 patients ont été mis en observation de 4h soit 28,1% des cas et 149 patients ont été hospitalisés soit 34,57% de nos patients. * Les analeptiques cardiaques ont été utilisés chez 4 patients, qui ont présenté une défaillance respiratoire ou cardiovasculaire. * En fin nous déplorons les 4 cas de décès, survenus chez l’enfant dont l’âge n’excède pas l’âge de 7ans, avec un taux de létalité de 0,93%.

Si la stratégie du CAPM a commencé de donner ses fruits sur la prise en charge des ES au niveau de l’hôpital, par une rationalisation de l’hospitalisation des patients piqués par le scorpion et de la consommation médicamenteuse, qui s’est accompagné d’une diminution de la mortalité, elle n’a pas encore donné d’effets sur l’incidence des piqûres montrant l’insuffisance des programmes de prévention.