Traitement chirurgical des séquelles de brûlures de la face

Abstract

Il s’agit d’une étude rétrospective portant sur 232 cas de séquelles de brûlures de la face, colligées au service des brûlés et de chirurgie plastique et réparatrice du centre hospitalier universitaire Ibn Rochd.

Il en ressort que :  Ces séquelles sont fréquentes avec 41,67% de cas.  La tranche d’âge la plus touchée est celle de moins de 15 ans.  Les femmes sont souvent concernées avec un sexe ratio de 4,4.  Les brûlures thermiques représentent 90,61% de cas et constituent essentiellement des accidents domestiques.  Le traitement initial a fait appel au traitement conventionnel dans 67% de cas, à l’excision greffe précoce dans 32,26% de cas et à la physiothérapie et principalement à la préssothérapie chez 7% de cas.  La répartition des séquelles orificielles montre une prédominance des séquelles labiales avec 65,62% de cas suivis des séquelles palpébro- sourcilières avec 59,37% des cas. Les séquelles narinaires et auriculaires représentent respectivement 53,72% et 46,8% de cas.  Celle des séquelles non-orificielles montre une prédominance des séquelles jugales suivie de celles frontales.  Le syndrome face-main est retrouvé dans 75% des cas.  Le traitement de ces séquelles fait appel à plusieurs moyens dont : o Les greffes cutanées utilisées dans 93,75% de cas. o Les greffes composées utilisées dans 38% de cas o Les lambeaux utilisés dans 90% des cas o L’expansion cutanée utilisée dans 50 % des cas. 1. Leur réparation nécessite, selon le type de séquelle, la réalisation d’une libération, d’une excision ou bien d’un apport d’un matériel pluritissulaire. Cependant la reconstruction de chaque unité anatomique obéit à ses propres techniques. Bien que les patients ne récupèrent pas à 100% leur visage d’antan, les résultats restent prometteurs. Il est donc logique d’insister sur la prévention, et surtout sur la prévention de la brûlure sinon celle des séquelles par l’amélioration de la prise en charge.