Prostatectomie radicale et dysfonction érectile

Abstract

La prostatectomie radicale constitue de nos jours le Gold Standard du traitement du cancer localisé à la prostate .Certes, elle guérit le malade de son cancer mais au prix parfois, d’une dysfonction érectile post-opératoire liée aux difficultés de préservations des nerfs érecteurs qui ont des rapports étroits avec la capsule prostatique. Les travaux de « chirurgie anatomique » de WALSH et ses collaborateurs, l’avènement de la coeliochirurgie puis de la chirurgie robotisée permettent une préservation des bandelettes vasculo-nerveuses indispensables à l’érection et sans compromettre les résultats carcinologiques. En post-opératoire, les traitements par drogues orales « inhibiteurs de la phosphodiestérase-5 » associées ou non aux injections intracaverneuses constituent une première étape incontournable de la prise en charge. Par ailleurs l’utilisation d’autres drogues orales et du vacuum est aussi possible, de même que les prothèses péniennes qui elles, constituent un ultime recours thérapeutique.

Dans tous les cas, la psychothérapie, la sexotherapie, et le soutien familial restent indispensables afin d’éviter un blocage psychogène et une dépression qui restent fréquentes sans oublier les règles hygiéno-diététiques. La qualité des résultats obtenus est ainsi dépendante de l’état de la fonction érectile préopératoire, du caractère uni ou bilatéral de la préservation nerveuse, de l’âge du patient mais aussi de l’accompagnement postopératoire.