Interprétation de l'électrocardiogramme préopératoire par les médecins anesthésistes en formation au Chu Ibn Rochd de Casablanca

Abstract

L’existence d’une pathologie cardiovasculaire augmente le risque opératoire. L’ECG, après l’interrogatoire et l’examen clinique, peut détecter des anomalies qui imposent la modification de la technique anesthésique. Le but de ce travail est d’évaluer la qualité d’interprétation de l’ECG par les médecins anesthésistes en formation au CHU Ibn Rochd de Casablanca. Etude prospective portant sur 100 patients devant subir des interventions chirurgicales programmées, et chez qui un ECG était demandé. L’étude était réalisée au bloc opératoire du service d’anesthésie réanimation chirurgicale centrale durant 5 mois. Une fiche a permis de recueillir toutes les données cliniques et paracliniques. L’interprétation de l’anesthésiste était notée sur la feuille de l’anesthésie, en phase post-opératoire l’ECG était relu par un cardiologue, puis les deux interprétations étaient comparées. Sur les 100 ECG, les anesthésistes ont détecté 19 anomalies qu’ils ont différenciées en deux classes : majeures (8 cas) et mineures (11 cas). En phase postopératoire, sur les 100 ECG relus par un cardiologue confirmé 34 se sont révélés anormaux avec 15 anomalies majeures. Ces erreurs d’interprétations ont été classées en 3 catégories :  Erreurs par défauts : 17 ECG interprétés comme normaux par l’anesthésiste et anormaux par le cardiologue.  Erreurs par excès : 2 ECGT interprétés comme anormaux, alors qu’ils étaient normaux.  Erreurs de diagnostic : sur les 17 ECG anormaux, 9 erreurs de diagnostic sont retrouvées. 28 erreurs ont été retrouvées, soit 28% avec 12 erreurs majeures, soit 12%. Améliorer la qualité d’interprétation de l’ECG en préopératoire par les médecins anesthésistes grâce à des ateliers de formation, diminue le risque cardiovasculaire péri-opératoire.