La formation médicale en anesthésie-réanimation au Chu Ibn Rochd de Casablanca

Abstract

L’enseignement dans le département d’AR a connu de grands changements au CHU Ibn Rochd de Casablanca, surtout après l’apparition du résidanat qualifiant à la naissance de nouvelles règles de jeu pédagogique. Et parce que l’évaluation est le meilleur garant de la qualité de formation des médecins, une enquête d’opinion a été faite auprès des résidents du département d’AR du CHU Ibn Rochd de Casablanca, dans le but de reconnaître et d’analyser ses dysfonctionnements, et de comparer aux donnés de la littérature, et avec quelques programmes occidentaux afin de déterminer des nouvelles réflexions pour améliorer la formation.

Notre questionnaire comporte trois grands volets : les aspects pédagogiques (théorique et pratique), la formation médicale continue, et l’environnement d’apprentissage. Environ 95% de la population présélectionnée nous a répondu.

Soixante pour cent déclare que cette formation n’a pas apporté ce qu’ils en attendriaient, cette insatisfaction est majeur en ce qui concerne l’enseignement théorique puisqu’il ne bénéficie que de 23 % du temps consacré à la formation, et que les moyens utilisés sont inadaptés (74%), même s’il existe un programme établi (86%) et bien codifié. Quant à l’enseignement pratique, il souffre d’une insuffisance des équipements (83%), et d’une coordination insatisfaisante régissant les services (77%).

La plupart des résidents interrogés (86%) ne bénéficient pas d’un après midi libre par semaine pour la recherche bibliographique. Et 60% préfèrent la navigation sur Internet comme moyen de réactualisation de ses connaissances. Si la relation est satisfaisante majoritairement, avec les collègues pour 46%, et avec le personnel paramédical pour 40 %, seulement 5% des médecins sont satisfaits de leur relation avec leurs enseignants.

L’action pour améliorer la formation doit être axée entre autres sur les éléments suivants : • Détermination des besoins et des objectifs pédagogiques, et le choix des moyens appropriés pour les atteindre, ainsi qu’une évaluation régulière qui dose et oriente les efforts des enseignants et des médecins.

• Organisation d’une formation pratique adaptée aux besoins déjà définis, aux conditions de travail, et aux réalités du pays, en attribuant plus d’importance au développement de l’infrastructure hospitalière.

• Multiplication des formations informatique et linguistique (anglais), pour participer à l’expansion de la technologie Internet. Ainsi qu l’actualisation du fond documentaire des bibliothèques, et l’encouragement des associations médicales. Mais reste à vaincre l’obstacle financier et trouver plusieurs journées libres par an dans un calendrier bien chargé.

• Elaboration d’un climat de travail positif, favorisant une satisfaction relationnelle et professionnelle, et offrant un environnement d’apprentissage qui facilite l’acquisition des comportements et des compétences.