Les insuffisances respiratoires postopératoires ( En dehors de la chirurgie cardique et thoracique )

Abstract

Les complications pulmonaires pouvant aller jusqu’à l’insuffisance respiratoire sont fréquentes en période postopératoire et sont associées à une mortalité et à une morbidité substantielles. Notre étude, rétrospective et portant sur 5 années s’est donnée pour objectifs de déterminer l’incidence des insuffisances respiratoires postopératoires au CHU de Casablanca, d’en déterminer les facteurs de risque afin d’élaborer les stratégies de prévention les plus appropriées. Sur 27723 opérés, 54 ont présenté une insuffisance respiratoire soit une incidence de 0,2%. Les facteurs de risque retrouvés sont l’âge avancé, la présence d’une BPCO, le tabagisme, la tuberculose pulmonaire, l’obésité, l’asthme, l’hypertension artérielle, le diabète, une classification ASA élevée, la chirurgie abdominale haute, l’anesthésie générale, et une durée prolongée de l’acte chirurgical. Tous ces facteurs contribuent, de façon isolée ou associée, à la survenue de complications pulmonaires postopératoires constituées par les atélectasies, les oedèmes pulmonaires, les pneumopathies d’inhalation, celles infectieuses, l’obstruction aigue des voies aériennes, les épanchements pleuraux et les embolies pulmonaires. Le pourcentage de décès est de 22,2%. Le traitement de la survenue d’une insuffisance respiratoire postopératoire est basé sur la ventilation mécanique et le traitement de la pathologie sous jacente. La réduction de cet évènement déplorable en postopératoire repose sur une bonne évaluation et une préparation préopératoires, une prise en compte peropératoire des facteurs de risque imputables à la chirurgie et à l’anesthésie, et une bonne prise en charge postopératoire.