Sepsis grave d'origine digestive : Etude rétrospective étalée sur 3 ans ( Janvier 2003 - Janvier 2006 )

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Sepsis grave d'origine digestive : Etude rétrospective étalée sur 3 ans ( Janvier 2003 - Janvier 2006 )

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Title: Sepsis grave d'origine digestive : Etude rétrospective étalée sur 3 ans ( Janvier 2003 - Janvier 2006 )
Author: Rifai, Rajaâ
Abstract: Le sepsis grave d’origine digestive est une affection fréquente grevée d’une lourde mortalité (30 à 70%). Le but de notre travail est d’évaluer les données épidémiologiques, cliniques, étiologiques, thérapeutiques ainsi que les facteurs pronostiques des états septiques graves d’origine digestive (péritonites). C’est une étude rétrospective étalée sur une période de 3 ans qui a permis le recrutement de 100 cas d’observations au service de réanimation des urgences chirurgicales (Pavillon 33). Ont été inclus dans cette étude toutes les péritonites quel que soit l’âge, le sexe, l’étiologie et le délai d’admission. La gravité du sepsis a été retenue sur la présence d’un choc septique ou d’une défaillance d’un ou plusieurs organes. Ont été exclus de cette étude, tous les états septiques d’autres origines ou extradigestifs. Nos résultats ont été les suivants : L’âge moyen était de 50 ans avec 69% d’un âge supérieur à 40 ans, le sex-ratio était de 1,77 H/F. Un terrain de dénutrition était retrouvé dans 26% des cas, une immunodépression dans 27% des cas. Le délai du diagnostic s’est fait dans la phase d’état dans 72% des cas. Les signes révélateurs du sepsis grave d’origine digestive les plus fréquents sont la douleur abdominale dans 80% des cas, la fièvre dans 73% des cas, une défense ou contracture dans 59% des cas, le ballonnement abdominal dans 43% des cas, l’absence de transit dans 38% des cas, les vomissements dans 28% des cas, l’état de choc septique dans 67% des cas, les défaillances d’organes les plus fréquemment observées sont : l’insuffisance métabolique dans 77% des cas, l’insuffisance hématologique dans 69% des cas, l’insuffisance rénale dans 53% des cas, l’insuffisance neurologique dans 36% des cas, l’insuffisance respiratoire dans 18% des cas et l’insuffisance hépatique dans 18% des cas. Les péritonites étaient à l’origine de 100% des cas de sepsis grave d’origine digestive, elles étaient dominées par les péritonites nosocomiales dans 56% des cas et les péritonites communautaires dans 38% des cas. Leurs étiologies étaient dominées par les péritonites postopératoires dans 37% des cas, la perforation des viscères dans 24% des cas, la nécrose viscérale dans 19% des cas et le foyer infectieux intra-abdominal dans 14% des cas. Les germes retrouvés essentiellement dans les péritonites postopératoires sont les Escherichia coli, qui restent sensibles aux C3G, et des germes habituellement résistants mais restent sensibles à l’imipénème (écologie du service). L’approche thérapeutique globale repose sur :  L’antibiothérapie probabiliste, modifiée selon l’antibiogramme est l’association la plus fréquente : Céphalosporine de 3 éme génération + Aminoside + Dérivé imidazolé, l’antibiothérapie adaptée : Imipénème + Aminoside ou Ceftazidime.  Les traitements symptomatiques : Remplissage vasculaire chez tous les patients, catécholamines en cas de choc septique grave dans 75% des cas. La ventilation artificielle est réalisée chez tous les patients graves.  Le traitement chirurgical constitue la pierre angulaire de la prise en charge du sepsis grave d’origine digestive. Les principaux actes chirurgicaux étaient : l’éradication du foyer infectieux dans 36% des cas, l’exérèse digestive dans 35% des cas, le drainage des cavités dans 60% des cas, l’extériorisation (stomie) dans 36% des cas et l’anastomose digestive dans 14% des cas. La reprise chirurgicale a été nécessaire chez 37% de nos patients. Dans notre série, la mortalité est de l’ordre de 52% (n = 52). La plupart de nos décès sont survenus avant le cinquième jour, ce qui témoigne de l’extrême gravité des patients à l’admission. Les facteurs pronostiques retrouvés étaient l’âge supérieur à 60 ans, les scores APACHE II augmenté et Glascow diminué, durée d’hospitalisation < 5jours, emploi des catécholamines, type du traitement antibiotique, la gravité de l’infection (choc septique, SDMV) et le type de péritonite (postopératoire). En conclusion, l’amélioration de pronostic des sepsis graves d’origine digestive ne peut se faire que par un diagnostic très précoce, une réanimation et une antibiothérapie adaptée associés à une chirurgie bien codifiée et complète.
Date: 2006

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