Cancer du sein chez la femme jeune ( 199-2005 ) ( A propos de 100 cas à la maternité Lalla Meryem )

Abstract

De Janvier 1999 à Décembre 2005, 100 cas de cancer du sein chez la femme jeune âgée de 40 ans et moins, ont été recrutés au service de gynécologie–obstétrique (A) de la maternité Lalla Meryem de Casablanca. Ce travail avait pour but d’étudier les différentes caractéristiques épidémiologiques, cliniques, anatomo-pathologiques, thérapeutiques et pronostiques du cancer mammaire dans cette tranche d’age. La fréquence du cancer du sein chez la femme jeune a été de 27,02% du nombre global du cancer du sein. La moyenne d’age a été de 25,6 ans, et celle de la ménarche a été de 13,5 ans. Le délai moyen d’évolution a été de 5,6 mois et le mode de révélation le plus fréquent a été l’autopalpation d’un nodule du sein (associé ou non à d’autres signes) trouvé chez 95 malades. La taille moyenne de ce nodule a été de 5,9 cm. Les adénopathies axillaires ont été retrouvées chez 55malades et 15 patientes présentaient une extension métastatique au moment du diagnostic . Selon la classification TNM de l’UICC, nos malades ont été groupées en 3 groupes : un groupe de 47 malades présentant des tumeurs localisées, un 2ème groupe de 38 patientes avec des tumeurs localement avancées et un dernier groupe comprenant 15 malades présentant des métastases synchrones. Sur le plan anatomopathologique, le carcinome canalaire infiltrant a été le plus fréquent noté dans 88 cas, le grade SBR II a été noté dans 67,1% des cas. L’envahissement ganglionnaire histologique a été retrouvé chez 53 patientes, les emboles vasculaires ont été notées dans 10 cas alors que les récepteurs hormonaux ont été positifs dans 13 cas. Sur le plan thérapeutique, 93 patientes ont bénéficié d’un geste chirurgical, il s’agissait d’une chirurgie radicale dans 86 cas et d’une chirurgie conservatrice dans 7 cas. La radiothérapie était délivrée chez 86 patientes et la chimiothérapie prescrite chez 91 malades dont 52 néoadjuvante, quant l’hormonothérapie, elle a été indiquée chez 30 patientes. Trois mois après la fin du traitement, 71 patientes ont été en contrôle local, l’évolution chez ces malades a été marquée par la survenue de récidives locorégionales dans 14 cas et par une évolution métastatique dans 27 cas. La survie globale à 2ans et à 4 ans a été de 80,2% et 56% respectivement. Les facteurs pronostiques ayant influencé cette survie sont l’existence de métastases, une tumeur en poussée évolutive (2 et 3), un grade SBRIII et l’existence d’envahissement ganglionnaire histologique.