La scintigraphie pulmonaire techniques et indications

Abstract

Le poumon est l’organe de la respiration, il joue un rôle important d’épuration et de protection de l’organisme vis-à-vis de l’environnement avec lequel il est en contact aérien permanent. Les explorations radioisotopiques en pneumologie représentent une grande diversité. Elles sont non invasives, peu irradiantes et permettent d’obtenir des renseignements sur la perfusion, la ventilation, la clairance mucociliaire et la perméabilité alveolocapillaire. Les radiopharmaceutiques utilisés sont nombreux en fonction de l’indication. Les indications de la scintigraphie pulmonaire sont très variées, il s’agit en particulier de l’embolie pulmonaire, du cancer pulmonaire, de la pneumopathie interstitielle et d’autres affections pulmonaires. La scintigraphie pulmonaire de perfusion est l’examen fondamental pour rechercher l’embolie pulmonaire. Sa normalité exclut virtuellement le diagnostic tout au moins en présence d’une faible probabilité clinique, elle permet aussi d’asseoir le diagnostic quand elle est de haute probabilité. Elle joue un rôle essentiel dans la surveillance de l'embolie pulmonaire qu'il s'agisse d'apprécier l'efficacité du traitement ou de permettre le diagnostic des récidives. La démarche diagnostique a évolué depuis l’introduction du dosage des D-dimères et plus récemment du scanner hélicoïdal, elle fait appel à la scintigraphie pulmonaire, au dosage des D-dimères et à l’écho-doppler des membres inférieurs. Le scanner hélicoïdal du thorax tend à remplacer l’angiographie dans les cas qui restent douteux. La scintigraphie au citrate de gallium Ga 67 permet d'évaluer l'inflammation cellulaire alvéolaire et interstitielle associée à la pneumopathie interstitielle diffuse (sarcoïdose, fibrose pulmonaire idiopathique), l’infection (tuberculose, pneumonie) et aussi les lésions néoplasiques. Elle informe sur l'activité de la maladie et oriente la prise en charge thérapeutique. La scintigraphie des récepteurs de la somatostatine est actuellement utilisée en routine dans la recherche et le bilan d’extension des tumeurs neuroendocrines. Dans le cancer pulmonaire, la tomographie par émission de positons au 18F-fluorodésoxyglucose est la technique la plus récente, elle est non invasive, utilisée principalement dans l’évaluation des nodules pulmonaires isolés et le bilan d’opérabilité des cancers bronchiques non à petites cellules. Les explorations radioisotopiques constituent un outil essentiel dans la prise en charge diagnostique et thérapeutique des principales pathologies respiratoires.