Traitement conservateur du cancer du sein : Expérience du service de gynécologie obstétrique « B »

Abstract

Le cancer du sein représente le premier cancer de la femme. Si la préoccupation essentielle était autrefois d’ordre carcinologique, actuellement elle concerne aussi l’aspect esthétique. Nous rapportons les résultats d’une étude rétrospective réalisée au service de gynécologie-obstétrique « B », du CHU Ibn Rochd, étalée sur 48 mois, du 1 janvier 2001 au n31 décembre 2004 à propos de 28 cas de traitement conservateur pour cancer du sein.  Sur le plan épidémiologique : - L’age moyen de nos patientes était de 44 ans avec 14,3% de moins de 35 ans. - La majorité des patientes était des multipares et 67,9% des patientes étaient toujours en activité génitale. - 3 antécédents personnels de cancer du sein traité, dont 2 par patey et 3 cas de mastopathie fibro-kystique. - Les antécédents familiaux ont représenté 14,3% des cas et aucune patiente n’a été mise sous traitement hormonal substitutif.  Sur le plan clinique : - La majorité de nos patientes ont consulté tardivement (> 6 mois) soit 46,5 % des cas. - Le nodule du sein était le principal motif de consultation avec 85,8 % des cas. - La taille de la tumeur était inférieure à 3 cm dans 64,3% des cas. - L’atteinte ganglionnaire clinique a été notée chez 17,8% de nos patientes.  Sur le plan paraclinique : - L’image stellaire a représenté 64,3% des cas. - Le cancer canalaire infiltrant a représenté l’essentiel de la forme histologique. - Le grade histopronostique (SBR) II est le plus fréquent (67,8%).  La stratégie thérapeutique : - La tumorectomie associée au curage ganglionnaire axillaire était la technique chirurgicale la plus pratiquée avec 97% des cas. - 26 de nos patientes ont bénéficiée d’une radiothérapie associée à une chimiothérapie adjuvante.  Evolution : - Dans notre série, on a constaté que 2 patientes ont été perdues de vue après la chirurgie. - Deux patientes ont eu une mastectomie de rattrapage type patey. - La surveillance post thérapeutique de nos patientes n’a pas montrée de signe de récidive.