Ré-irradiation des récidives locales du cancer du cavum : Expérience du centre d'oncologie Ibn Rochd de Casablanca

Abstract

Les récidives locales du cancer du cavum sont de mauvais pronostic et posent un problème de prise en charge. Au centre d’Oncologie Ibn Rochd de Casablanca, entre 1990 et 2002, 22 malades ont été ré-irradiés suite à une récidive locale après avoir été traités par radiothérapie , associées dans 73% des cas à une chimiothérapie néo-adjuvante. L’évolution de ces récidives après ré-irradiation est analysée selon les données épidémiologiques, cliniques, anatomo-pathologiques et thérapeutiques afin de détecter les facteurs influençant l’évolution de ces récidives locales. La moyenne d’âge a été de 46 ans avec une prédominance masculine (sex-ratio de 1,75). Le carcinome de type UCNT a été retrouvé dans 100% des cas. Selon la classification TNM de l’UICC de 1987, 27% des malades avaient un stade localement avancé (T3) et 23% pour le stade T4, avec un délai moyen de survenue des récidives de 17 mois. Lors de la récidive les 22 malades ont reçu un traitement de rattrapage qui a fait appel à la radiothérapie seule chez 8 malades et à l’association radiothérapie-chimiothérapie chez 14 malades. L’analyse statistique des résultats a permis de retenir qu’aucun facteur n’a pu être retenu comme facteur pronostic significatif quant à l’évolution des patients après ré-irradiation. La revue de littérature montre selon les auteurs l’influence de l’âge, le délai de survenue des récidives locales, le type histologique, le stade de récurrence et la dose de ré-irradiation d’après des analyses à une ou plusieurs variables. Tandis que les auteurs restent partagés quant à l’influence du sexe. Il existe plusieurs méthodes de ré-irradiation : - La radiothérapie conventionnelle qui tend à disparaître laissant place à la radiothérapie conformationnelle. - Les avantages dosimétriques majeurs de la RCMI, en feront probablement la technique de referance pour la prise en charge de cette pathologie. - La curiethérapie, la radiothérapie stéréotaxique ainsi que la prothonthérapie gardent aussi leur place.