Médicaments et Vigilance

Abstract

Le terme de vigilance représente l’état d’efficacité maximale du système nerveux central, ce qui sous-entend un état de maintien d’une bonne performance et d’une attention soutenue. Plusieurs facteurs agissent sur les états de vigilance. Ces facteurs peuvent être physiologiques, pathologiques, environnementaux, ou autres. La somnolence et la fatigue sont la deuxième cause des accidents de la voie publique après l’alcool. Un taux élevé d’accident de la route se déroule pendant des heures ou la vigilance est normalement basse chez les conducteurs. La relation entre les médicaments et la vigilance est élucidée grâce à de nombreuses études cliniques. Cette relation est exposée brièvement dans ce travail pour les antihistaminiques, les antihypertenseurs, les psychotropes, les psychostimulants, les antiémétiques, les anti-inflammatoires, des antitussifs et des antalgiques. Une étude sur le terrain a été réalisée à travers une enquête sur la relation entre la somnolence diurne et deux classes médicamenteuses à savoir les antihistaminiques, et les antihypertenseurs. La somnolence diurne a été quantifiée par l’échelle de somnolence d’Epworth. Notre échantillon compte 200 patients répartis en deux entre deux services : la pneumologie, et la cardiologie. La moitié de nos patients étaient sous antihistaminiques, La somnolence subjective est notée chez 60% des patients. L’insomnie constitue 63,2% des troubles de sommeil rencontrés chez nos patients allergiques. Seulement 33% des interrogés conduisaient des véhicules, 33,3% d’entre eux ont eu un accident de la route pendant la durée de leur traitement, et seulement 30% des patients ont été sensibilisés par leurs médecins et 22% par leurs pharmaciens à l’effet sédatif des antihistaminiques. L’autre moitié de notre population était sous antihypertenseurs. La somnolence diurne est déclarée par 57% des patients. Des troubles de sommeil à type d’insomnie ont été retrouvés chez 86,2% de nos malades. Les cauchemars ont été retrouvés chez 13,8%, tous utilisateurs de bêta bloquants. La population motorisée au service de cardiologie est comptée à 16%, dont 18,7% ont déclaré avoir eu un accident de la route au cours de leur traitement. La sensibilisation des patients aux effets sédatifs des antihypertenseurs a été effectuée chez 11% des patients par les médecins et chez 5% par les pharmaciens.