Hémorragie de la délivrance ( A propos de 113 cas ) : Service de Gynécologie-Obstétrique "A" : Maternité Lalla Meryem - Chu Ibn Rochd De Casablanca

Abstract

Pour évaluer la fréquence, la qualité de la prise en charge et le pronostic maternel, nous avons procédé à une étude rétrospective portant sur 113 dossiers d’hémorragie de la délivrance colligés au Service de Gynécologie-Obstétrique «A» de la Maternité. Lalla Meryem du CHU Ibn Rochd de Casablanca, durant une période de 4 ans. L’analyse de nos résultats nous a permis de dégager : * Une fréquence de 1,09%sur un total de 10363 accouchements ; * 31% des accouchements ont eu lieu à domicile. * Les hémorragies de la délivrance sont le plus souvent secondaires à l’atonie utérine (38,05%), et la rétention placentaire (34,51%). La réussite de la prise en charge de cette urgence maternelle nécessite l’établissement d’un diagnostic étiologique précis, une réanimation précoce et l’utilisation des moyens thérapeutiques au moment propice. En effet, dans notre étude : * Le traitement médico-obstétrical était suffisant pour arrêter l’hémorragie dans 66,14%, alors qu’on a eu recours à la chirurgie dans 33,86% des cas (suture utérine ou cervico-vaginale, ligature vasculaire, hystérectomie d’hémostase). * Quarante cas ont nécessité en plus du traitement médical ou chirurgical des transfusions sanguines et une réanimation médicale. * La gravité du tableau hémorragique nous a obligé à pratiquer l’hystérectomie d’hémostase chez 9,7% de nos patientes. * Il y’ a eu un seul décès maternel par inertie utérine réfractaire au traitement médico-chirurgical. Enfin, à l’aide de la littérature, nous avons pu déterminer les facteurs favorisants, les principales étiologies et de poser une stratégie thérapeutique et préventive qui pourra faire face à ces hémorragies et leurs complications.