Les ostéonecroses aséptiques apport de la radiologie (étude bibliographique)

Abstract

Le diagnostic précoce des ostéonécroses aseptiques est important, essentiellement pour les articulations porteuses. Le bilan radiographique standard et l’IRM constitue un couple diagnostic de référence chez les patients à haut risque d’ONA. L’évaluation radiologique d’un patient suspect d’ON doit impérativement débuter par un examen radiographique soigneux. La scintigraphie osseuse et l’IRM, réalisées avant qu’apparaissent les signes radiologiques de certitude sur les clichés simples, représentent les moyens de diagnostic précoce d’ONA. On constate la diversité des étiologies de l’ON et la fréquence des formes asymptomatiques, souvent controlatérales à une forme douloureuse. L’IRM a permis de dépister les foyers d’ON minimes, les formes silencieuses et les atteintes controlatérales à une ON radiologiquement patente. L’IRM fournit le meilleur bilan de l’étendue et du siège de la nécrose ; l’évaluation quantitative de l’extension et de la localisation des lésions en IRM, permet de prédire le risque de survenue d’un collapsus. Dans les nécroses évoluées, les techniques radiographiques habituelles et tomodensitométriques sont plus adaptées que l’IRM ; elles permettent une analyse plus fine des remaniements osseux Par rapport à la TDM, l’IRM présente l’avantage de la possibilité de coupes coronales avec une meilleure sensibilité. La TDM est en revanche supérieure à l’IRM pour effectuer un bilan préopératoire des complications. Le diagnostic d’infarctus osseux est en général porté par l’interrogatoire et les radiographies ; les cas douteux sont résolus par l’IRM. La transformation maligne est un danger réel, justifiant la surveillance des infarctus. Les ostéochondrites de croissance représentent un motif fréquent de consultation chez l’adolescent, leur diagnostic facile repose essentiellement sur l’examen clinique ; les examens complémentaires radiologiques ont pour rôle majeur la confirmation du diagnostic, en éliminant toute autre pathologie bien plus grave, en particulier tumorale. Leur évolution est spontanément favorable ; le traitement est le plus souvent conservateur. L’ostéochondrite disséquante est une image radiologique fréquemment rencontrée ; son évolution spontanée n’est désagréable que lorsqu’elle est retrouvée chez des sujets à cartilage de croissance fermé.