Pseudotumeurs inflammatoires à localisation urogénitale

Abstract

Les pseudotumeurs inflammatoires (PTI) à localisation urogénitale sont des formations mésenchymateuses ubiquitaires et rares. Elles sont qualifiées de bénignes avec une étiopathogénie encore mal connue. Elles posent un véritable problème diagnostique et aussi thérapeutique devant un tableau radiologique faisant discuter en premier une tumeur maligne. A travers une étude rétrospective de 4 cas localisés au niveau rénal (2 cas), vésical (1 cas) et du cordon spermatique (1 cas), nous discutons les aspects physiologique, diagnostique et thérapeutique de cette affection. La symptomatologie clinique était dominée par des lombalgies pour la localisation rénale, par des signes d’irritation vésicale pour la localisation vésicale et par une masse douloureuse au niveau du cordon spermatique. La stratégie diagnostique avait reposé sur l’échographie dans les 4 cas, la TDM dans 3 cas et l’IRM dans un seul cas. Une cystoscopie avec biopsie dans la localisation vésicale. Les donnés radiologiques avaient fortement évoqué un processus tumoral pour les localisations rénales et du cordon spermatique ce qui avait conduit à l’exploration chirurgicale. L’étude de la biopsie de la tumeur vésicale et l’aspect tomodensitométrique avaient orienté vers une formation d’origine inflammatoire. L’exploration chirurgicale avait permis de réaliser une tumorectomie dans 2 cas (rein : 1cas ; vessie : 1cas) ;avec étude extemporanée qui avait conclu à un processus inflammatoire à la localisation rénale ;et une orchidectomie. Dans un cas la masse englobant tout le rein avec une inflammation très importante a bénéficié d’une simple biopsie chirurgicale. Les suites opératoires étaient simples dans tous les cas ; deux malades ont été revus sans récidive avec un recul de 8 mois à 2 ans. L’étude anatomopathologique avait confirmé l’origine inflammatoire des tumeurs dans tous les cas. Les PTI à localisation urogénitale sont rares, l’imagerie médicale est un élément important pour la stratégie diagnostique mais reste insuffisante. Seul l’exploration chirurgicale avec étude anatomopathologique de la pièce d’exérèse permet un diagnostic de certitude.