Enquête auprès des praticiens sur la prise en charge de la douleur de la province de Tétouan

Abstract

Notre étude avait pour but d’évaluer la prise en charge de la douleur auprès des praticiens à la province de Tétouan. Nous avons interrogé 150 médecins dont l’âge moyen était de 40 ans, durant une période d’un mois allant du 15-11-2000 au 15-12-2000 à l’aide d’une fiche d’exploitation préétablie. Pour 96% des médecins interrogés les conséquences de la douleur ont un impact surtout psychologique. Pour l’habitude de prescription, les médecins prescrivent fréquemment les antalgiques avec 78% contre 20% pour ceux qui ont l’habitude de les administrer de temps en temps, alors que 57% les prescrivent à heure fixe, contre 34 % à la demande. Pour 46 % des médecins la prescription d’un antalgique doit toujours être fait après diagnostic positif. Les méthodes d’évaluation les plus utilisées : Sont surtout l’observation du comportement qui représente 52% des méthodes utilisées, et on note l’absence d’évaluation chez 26% des médecins. Les échelles unidimensionnelles n’ont pas une grande place dans notre étude, elles ne présentent que 16% pour l’EVS, contre seulement 4% pour l’EVA et l’EN. Concernant les moyens thérapeutiques utilisées : nous remarquons l’importante prescription par l’ensemble des médecins de façon diverse des antalgiques périphériques, centraux et co-antalgiques. De cette étude, il ressort une insuffisance de la prise en charge de la douleur auprès des médecins à la province de Tétouan. Ces résultats concordant avec ceux des enquêtes effectuées dans les divers établissements sanitaires de notre pays et doivent pousser les personnels soignants et les pouvoirs publics à multiplier les efforts pour lutter contre la douleur.