Fractures métastatiques sur tumeurs malignes

Abstract

Les fractures métastatiques constituent un événement tragique pour le patient. Elles se caractérisent par leur rareté, leur gravité et l’urgence de leur prise en charge. Nous présentons une étude rétrospective de 32 patients traités au service de traumatologie-orthopédie (Aile IV) de 1990à 2001 pour fractures métastatiques. L’âge moyen de nos patients était de 60ans, le sexe ratio est égal à 1. Les fractures métastatiques siégent au niveau du fémur dans 65,62%des cas, suivi de l’humérus dans 25% des cas, du tibia du radius, de l’omoplate et de la clavicule dans 3,12% des cas. La fracture a été révélatrice de la métastase dans 87,5% des cas A la radiologie, l’aspect ostéolytique a été retrouvé dans 87,5%. Dans tous les cas, une biopsie chirurgicale a été réalisée, l’examen anatomopathologique a fait le diagnostic de la tumeur primitive dans 9,37% des cas, l’a fortement orienté dans 15,62% des cas, a précisé la nature histologique dans 37,5% des cas, n’a fait qu’affirmer la nature carcinomateuse dans 18,75% des cas et cancéreuse dans 18.75% des cas. Le traitement a été palliatif chez tous nos patients, le traitement orthopédique a été réalisé dans 31,25% des cas et un traitement chirurgical dans 81,25% des cas. Les résultats fonctionnels ont été appréciés chez26 patients revus avec un recul moyen de 1 an et 10 mois, la fonction du membre a été jugée excellente dans 12,5% des cas, bonne dans 37,5% des cas, moyenne dans 18,75% des cas et mauvaise dans 12,5% des cas. Dans les atteintes proximales des os longs surtout le fémur et l’humérus, la résection-reconstruction par prothèse est l’indication de choix, en parallèle, si l’atteinte est diaphysaire, on opte volontiers pour l’enclouage centromédullaire. La résection carcinologique pourrait être un élément d’appoint aux traitements médicaux complémentaires, elle imposera le plus souvent une reconstruction avec comblement de la cavité créée surtout par du ciment acrylique ; les allogreffes devraient être de plus en plus envisagées. La radiothérapie adjuvante reste le traitement de choix des douleurs liées aux métastases osseuses, le choix d’un schéma thérapeutique d’irradiation palliative antalgique pour un patient reste encore très subjectif. L’amélioration de la qualité de vie de ces patients passe par du montage solide permettant de supprimer la douleur, de rétablir la fonction et de procurer un bien être psychologique aux patients.